Agent pathogène Guide de lecture
Descriptif de l'agent pathogène
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Nom
Bacillus anthracis
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Synonyme
- Bactérie charbonneuse
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Type
Bactérie -
Groupes de classement
- 3
Bacille gram positif, aérobie anaérobie facultative, formant des spores en présence d'air.
Lors d'infection, la bactérie, sous sa forme végétative, produit deux toxines très pathogènes pour l'homme et les mammifères.
Réservoir et principales sources d'infection
Réservoir
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Type(s)
- Animal
- Environnement
Le sol contenant des spores (en général sous la surface, avec une remontée possible en cas de fort orage ou en cas de pénurie d'herbe avec des ruminants devant racler la terre).
Les animaux malades, particulièrement les herbivores mais aussi la faune sauvage (1).
Cette bactérie a été par le passé utilisée dans un but intentionnel (programme d’armement biologique et bioterrorisme en 2001 aux tats-Unis). Cet aspect des infections à B. anthracis n'est pas traité ici.
Principales sources d'infection
Carcasses, fluides biologiques, abats, peau, poils, os, toison, onglons… d’animaux malades ou morts de charbon.
Sols contaminés par des spores.
Viande et lait d’animaux malades (exceptionnel), normalement impropres à la consommation en présence de symptômes.
Exceptionnellement : fluides biologiques et lésions cutanées de personnes malades.
Chez les usagers de drogue, une héroïne contaminée peut être source d'infection (2).
Vecteur(s)
Possibilité de transmission par piqûre d’insectes pendant les épizooties (rare) (3).
Jamais démontré en France (cas décrit en Bosnie).
Potentiels vecteurs (transmission démontrée en laboratoire) : mouche charbonneuse ou phlegmoneuse des chevaux (Stomoxys calcitrans), moustiques (Aedes aegypti et Aedes taeniorhynchus) (4).
Viabilité et infectiosité
Viabilité, résistance physico-chimique
Le bacille, sous forme végétative, survit peu hors d’un organisme humain ou animal. En présence d'oxygène, il forme des spores (1 micron) particulièrement résistantes dans le milieu extérieur (au moins plusieurs dizaines d’années) (5).
Infectiosité
8 000 à 10 000 spores pour la voie respiratoire (modèle animal, pas de données humaines) (6).