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4,4'-Diisocyanate de diphénylméthane

Fiche toxicologique n° 129

Sommaire de la fiche

Édition : Juillet 2024

Valeurs limites d’exposition professionnelle [6]

Des VLEP dans l’air des lieux de travail ont été établies pour le 4,4'-MDI et les diisocyanates.

Nom Détails
4,4'-MDI
  • Pays

    France (VLEP indicatives - 1986)

  • VLEP 8h (ppm)

    0,01

  • VLEP 8h (mg/m3)

    0,1

  • VLEP CT (ppm)

    0,02

  • VLEP CT (mg/m3)

    0,2

  • Description VLEP

    VLEP CT sur une durée de 5 minutes

    Risque d'allergie respiratoire

Diisocyanates
  • Pays

    Union européenne (2024)

  • VLEP 8h (ppm)

    -

  • VLEP 8h (mg/m3)

    0,01 (*)

  • VLEP CT (ppm)

    -

  • VLEP CT (mg/m3)

    0,02 (*)

  • Description VLEP

    Mentions peau, sensibilisations cutanée et respiratoire

    VLEP jusqu'au 31/12/2028

Diisocyanates
  • Pays

    Union européenne (2024)

  • VLEP 8h (ppm)

    -

  • VLEP 8h (mg/m3)

    0,006 (*)

  • VLEP CT (ppm)

    -

  • VLEP CT (mg/m3)

    0,012 (*)

  • Description VLEP

    Mentions peau, sensibilisations cutanée et respiratoire

    VLEP à partir du 01/01/2029

(*) Mesurés en NCO, NCO désignant les groupes fonctionnels isocyanates des composés diisocyanates.

Méthodes d’évaluation de l’exposition professionnelle

Air des lieux de travail

Le MDI peut être présent dans l’air des lieux de travail sous forme de vapeurs ou d’aérosols. Le MDI étant très réactif, pendant son prélèvement une étape consiste à le piéger par réaction avec un agent dérivant imprégné sur le support de prélèvement pour former un dérivé uréide stable et non volatil. Par exemple, les agents dérivants utilisés sont le 1-(2-méthoxyphényl)pipérazine [7, 8, 14], le 1-(9-anthracénylméthyl)pipérazine [9, 10], le 1-(2-pyridyl)pipérazine [11], le (N-méthylaminométhyl)-9-anthracène [13,14] ou encore la dibutylamine [12].

Le prélèvement du MDI peut se faire à l’aide d’un filtre imprégné seul ou situé en aval d’un autre filtre [7 à 14]. Cette méthode d’échantillonnage est efficace à la fois pour les prélèvements de courte durée de gaz et de particules mais dans certains cas (présence d’autres espèces réactives, grosses particules), la dérivation peut être incomplète et nécessite une extraction sur site. Dans le cas où la composition de l’air à échantillonner est inconnue, il est recommandé d’utiliser un impacteur ou un barboteur contenant une solution réactive d’agent de dérivation dans un solvant organique comme le toluène couplé, en aval, à un filtre imprégné [7 à 10, 14, 15] car le barboteur seul ne prélève pas les particules de diamètre inférieur à 2 µm [16, 17]. Ces méthodes sont utilisables si des moyens de captage des vapeurs de solvant sont utilisés. En effet, l’évaporation du solvant au cours du prélèvement peut conduire à une exposition additionnelle des salariés à ce solvant. L’utilisation d’une solution de benzoate de butyle, moins volatile, ou d’un dispositif de prélèvement sans solvant utilisant de la dibutylamine peut permettre de limiter cette surexposition [9, 10, 12].

Les filtres sont extraits dans l’acétonitrile ou un mélange acétonitrile/DMSO. La solution de barbotage est évaporée puis le résidu est repris dans un solvant ou un mélange de solvant adapté comme l’acétonitrile, un mélange acétonitrile/DMSO et destruction éventuelle de l’excès de réactif. Parfois, la méthode nécessite une purification sur phase solide [9, 10]. Le dosage du dérivé uréide formé est réalisé par chromatographie liquide couplée à une détection par ultraviolet, fluorescence, électrochimique ou par spectrométrie de masse.

 

Contamination surfacique

L'existence d'une exposition sur les lieux de travail au travers des contaminations surfaciques peut être évaluée par frottis de surface :

  • Utilisation d’une compresse imprégnée de 1-(2-méthoxyphénylpipérazine).
  • Imprégnation sur site de la compresse avec de l’éthanol et prélèvement.
  • Désorption de la compresse dans l’acétonitrile et analyse par chromatographie liquide couplée à un détecteur ultraviolet [18]
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