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Chloronaphtalènes

Fiche toxicologique n° 93

Sommaire de la fiche

Édition : 2004

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker dans des locaux frais et bien venti­lés, à l'abri de la chaleur et de toute source d'ignition et à l'écart des produits incompa­tibles, notamment les oxydants. Si nécessaire, prévoir une cuvette de rétention afin qu'en cas d'écoulement accidentel, les liquides ne puis­sent se répandre au-dehors.
  • Fermer et étiqueter soigneusement les réci­pients. Reproduire l'étiquetage en cas de frac­tionnement des emballages.
  • Mettre le matériel électrique, éclairage com­pris, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'ac­cumulation d'électricité statique.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stoc­kage sont applicables aux ateliers où sont manipulés les produits. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par les produits, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Utiliser de préférence des chloronaphtalènes à faible teneur en chlore (la nocivité aug­mentant avec le nombre d'atomes de chlore dans la molécule).
  • Éviter l'inhalation de vapeurs ou de pous­sières. Effectuer en appareil clos toute opéra­tion industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspi­ration des vapeurs ou poussières à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour des travaux exceptionnels de courte durée ou des interven­tions d'urgence.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l'atmo­sphère en chloronaphtalènes.
  • Éviter tout contact avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vête­ments de protection : gants et bottes appro­priés, lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fon­taines oculaires dans les ateliers où l'on mani­pule des chloronaphtalènes.
  • Maintenir les locaux et postes de travail en parfait état de propreté. Observer une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte. Ne pas fumer, boire et manger dans les locaux de tra­vail.
  • En raison des risques de décomposition et d'émission de produits toxiques, tout appareil susceptible de produire une flamme ou de por­ter à haute température une surface métallique sera banni des locaux de travail.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu des chloronaphtalènes sans prendre les précautions d'usage [18].
  • Ne pas rejeter de chloronaphtalènes dans le milieu naturel.
  • En cas de fuite ou de déversement acciden­tel, récupérer le produit, si nécessaire à l'aide d'un matériau absorbant inerte. Laver ensuite la surface souillée à l'eau.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • Éviter d'exposer aux chloronaphtalènes les personnes atteintes de dermatoses et particu­lièrement les acnéiques, les sujets ne respec­tant pas une bonne hygiène cutanée et vesti­mentaire. Il en est de même des personnes atteintes d'affections hépatiques ou de mala­dies susceptibles d'entraîner une atteinte hépa­tique, les personnes traitées par des médica­ments hépatotoxiques ou ayant des antécé­dents hépatiques. Il appartiendra au médecin du travail de juger de l'opportunité d'examens complémentaires pour étudier ces fonctions.
  • Au cours des visites périodiques, recher­cher particulièrement des signes d'atteinte cutanée, et particulièrement des dermatoses de type acnéiforme. En raison des risques d'at­teinte hépatique, des examens complémen­taires visant à explorer les fonctions hépa­tiques pourront être pratiqués si le médecin du travail les juge nécessaires.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas, l'avis d'un médecin ou du centre anti­poison régional ou des services de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de contact cutané, laver la peau à grande eau, immédiatement et pendant quinze minutes au moins ; retirer en même temps les vêtements même faiblement souillés. Si une irritation apparaît ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver abon­damment à l'eau pendant quinze minutes au moins, paupières bien écartées. Consulter un ophtalmologiste s'il apparaît une douleur, une rougeur oculaire ou une gêne visuelle.
  • En cas d'ingestion, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements. Rincer la bouche à fond avec de l'eau. Quelle que soit la symptomatologie, faire hospitaliser la victime dans les plus brefs délais.
  • En cas d'inhalation, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants. Si néces­saire, commencer une décontamination cuta­née et oculaire. Administrer de l'oxygène si besoin.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité ; en cas d'arrêt respiratoire, commen­cer les manœuvres de respiration assistée, en évitant de pratiquer le bouche à bouche. Transférer la victime en milieu hospitalier par ambulance médicalisée.
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