Recommandations
Au point de vue technique
Stockage
- Avertir le personnel des risques graves d'intoxication présentés par le trihydrure d'antimoine, des possibilités de formation de ce gaz, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
- Effectuer toute opération susceptible de dégager du trihydrure d'antimoine en appareil clos. Lorsque la chose est techniquement impossible, prévoir une aspiration aux postes de travail en tenant compte du fait que le gaz, plus lourd que l'air, se rassemble dans les parties basses.
- Le matériel électrique sera conforme à la règlementation en vigueur, notamment par rapport au risque d'explosion et aux atmosphères potentiellement explosives [19].
Manipulation
- Avertir le personnel des risques graves d'intoxication présentés par le trihydrure d'antimoine, des possibilités de formation de ce gaz, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
- Effectuer toute opération susceptible de dégager du trihydrure d'antimoine en appareil clos. Lorsque la chose est techniquement impossible, prévoir une aspiration aux postes de travail en tenant compte du fait que le gaz, plus lourd que l'air, se rassemble dans les parties basses.
- Procéder à de fréquents dosages d'atmosphère.
- Mettre à la disposition du personnel des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type B. Il conviendra néanmoins de s'assurer auprès de son fournisseur de l'efficacité de ce filtre pour cette substance.
Pour les interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire. - Ne jamais procéder à des travaux sur et dans les cuves et réservoirs susceptibles de contenir du trihydrure d'antimoine sans prendre les précautions d'usage[20].
- En cas de dégagement accidentel, seul le personnel muni d'un équipement de protection adapté sera autorisé à rester dans la zone polluée. Éliminer les sources d'ignition et ventiler le local.
Au point de vue médical
- Dans certains lieux à haut risque, il peut être nécessaire d'établir des consignes relatives aux gestes de premiers secours à appliquer en cas d'accident, accompagnées des coordonnées des organismes de secours d'urgence à contacter (pompiers, SAMU, centre antipoison régional).
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Surveillance biologique : le dosage de l'antimoine urinaire est le paramètre à privilégier pour la surveillance biologique de salariés exposés au trihydrure d'antimoine. Pour une exposition à l'antimoine et au trihydrure d'antimoine, la Commission allemande (DFG) propose une valeur BAT (Biologische Arbeitsstoff-Toleranzwerte) pour l'antimoine urinaire en fin de poste de travail après plusieurs postes, mais sans la chiffrer. Dans la population générale non professionnellement exposée, des taux d'antimoine urinaire non nuls sont retrouvés.
Pour les dosages de l'antimoine urinaire, on se méfiera d'une contamination du prélèvement.
- Les travailleurs susceptibles d'être exposés au trihydrure d'antimoine doivent être avertis du danger que représente le produit, même à faibles concentrations. Ils doivent connaître les premiers signes d'intoxication, qui sont parfois insidieux (céphalées, asthénie, douleurs abdominales et lombaires, urines foncées), et savoir qu'il peut apparaître un ictère et une anurie seulement 12 à 48 heures après.
- En cas d'accident, retirer la victime de la zone polluée après avoir pris les précautions d'usage de protection individuelle, et la placer au repos en position latérale de sécurité. Consulter d'urgence un médecin, ou transférer la victime immédiatement en milieu hospitalier.
- Si l'intoxication est sévère, on peut être amené à pratiquer sur place une oxygénothérapie, en attendant le transfert ; en milieu hospitalier, il sera recherché une atteinte sanguine et rénale, et un traitement symptomatique sera mis en route si nécessaire (oxygénothérapie, exsanguinotransfusion...).