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Trihydrure d'antimoine

Fiche toxicologique n° 202

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2014

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme

    Le dosage de l'antimoine dans les urines de fin de poste de travail peut être utile à la surveillance biologique des expositions.

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Le dosage de l'antimoine dans les urines en fin de poste et fin de semaine de travail peut être utile pour apprécier l'intensité de l'exposition professionnelle lors de l'exposi­tion à l'antimoine et au trihydrure d'antimoine. Il serait bien corrélé à l'intensité de l'exposition.

    Le dosage sanguin de l'antimoine a été proposé, mais il n'est pas d'usage courant.

    Des valeurs biologiques de référence en population pro­fessionnellement exposée ont été établies pour l'anti­moine urinaire (Voir Recommandations - Au point de vue médical).

  • Mode d'actions
  • Toxicité expérimentale [3, 4, 7]
    Toxicité expérimentale

    Le trihydrure d’antimoine est largement absorbé par voie respiratoire et éliminé par les urines. Il peut provoquer une hémolyse et une irritation respiratoire avec œdème pul­monaire.

    Toxicité aiguë

    La concentration létale par inhalation chez la souris est de 100 ppm pour une exposition de 20 minutes.

    Chez des hamsters exposés à de faibles concentrations atmosphériques (65 ppm pendant 1 heure), on a constaté l'apparition rapide d'une hémolyse.

    Des chats et des chiens exposés à des concentrations de 40 à 45 ppm pendant 1 heure ont développé un œdème pulmonaire, entraînant la mort de quelques-uns d'entre- eux en 24 heures

  • Toxicité sur l’Homme [3, 7, 12]

    L’intoxication aiguë provoque une hémolyse et une méthé­moglobinémie qui entraîne des troubles digestifs, neurolo­giques, des troubles cardiaques ainsi que des complications hépatique et rénale. On ne dispose pas de donnée sur les effets chroniques de cette substance chez l’homme.

    Toxicité aiguë

    L'intoxication aiguë par le trihydrure d'antimoine seul est très rare en milieu industriel. Elle est souvent associée à une intoxication par le trihydrure d'arsenic.

    Le trihydrure d'antimoine est un gaz très toxique ; c'est un agent méthémoglobinisant et hémolytique puissant. Les premiers symptômes associent :

    • céphalées, asthénie, vertiges ;
    • nausées, vomissements ;
    • douleurs abdominales et lombaires ;
    • bradypnée et arythmie cardiaque, dans certains cas.

    L'activité hémolytique se traduit d'abord par l'apparition d'une hémoglobinurie (urines rouge foncé), puis par l'ins­tallation quelques heures après d'un ictère et d'une insuf­fisance rénale anurique.

    Des phénomènes d'irritation bronchopulmonaire sont également décrits.

    Toxicité chronique

    La toxicité chronique du trihydrure d'antimoine semble ne pas avoir été décrite chez l'homme.

  • Interférences métaboliques
  • Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal
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