Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Méthanethiol, Éthanethiol et Butane-1-thiol (FT 190) (rubrique sélectionnée)

Méthanethiol, Éthanethiol et Butane-1-thiol

Fiche toxicologique n° 190

Sommaire de la fiche

Édition : Juillet 2024

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme
  • Mode d'actions
  • Toxicité expérimentale [11-14]
    Toxicité aiguë

    Les signes observés sont essentiellement des signes respiratoires et neurologiques potentiellement sévères, avec des atteintes des reins à l’histologie. Une irritation modérée de la peau et des yeux ainsi qu’une irritation respiratoire grave peuvent aussi apparaître.

    DL50 (orale, rat)

    Éthanethiol 680 à 2000 mg/kg

    Butane-1-thiol 1500 mg/kg

    CL50 (rat)

    Méthanethiol 1350 mg/m3/4 h

    Éthanethiol 8840 mg/m3/4 h

    Butane-1-thiol 12 060 mg/m3/4 h

    Les signes observés lors des expérimentations sont :

    • dépression du système nerveux central avec, aux fortes concentrations, un coma parfois convulsif qui précède la mort des animaux ;
    • augmentation de la fréquence respiratoire, suivie d’une dépression accompagnée de cyanose ;
    • paralysie musculaire progressive.

    Les troubles, lorsqu’ils n’entraînent pas le décès, persistent plusieurs jours.

    L’examen histologique des animaux les plus atteints révèle quelques lésions rénales, essentiellement tubu­laires, plus rarement glomérulaires. Le tissu hépatique est modifié de façon exceptionnelle.

    En plus de ces signes, une irritation des muqueuses se tra­duisant par un larmoiement et un écoulement nasal est observée. Le méthanethiol provoque une grave irritation respiratoire pouvant conduire à l’œdème aigu du poumon. L’étude du tissu pulmonaire révèle la présence de zones hémorragiques. L’action est voisine de celle du sulfure d’hydrogène.

    Lors des essais sur la peau et les yeux du lapin, l’irritation est d’intensité modérée et disparaît au bout de 24 à 48 heures.

    Toxicité subchronique, chronique

    Les expérimentations avec le méthanethiol et l’éthanethiol font état de signes hématologiques mineurs. Une atteinte cardiovasculaire est rapportée pour l’éthanethiol.

    Les expérimentations connues sont peu nombreuses et concernent le méthanethiol et l’éthanethiol. Elles ne per­mettent pas d’évaluer une dose sans effet.

    Dans tous les cas, les signes restent mineurs et intéres­sent les lignées sanguines (anémie, diminution des glo­bules blancs). Une atteinte cardiovasculaire est rapportée avec l’éthanethiol.

    Effets génotoxiques

    Aucune donnée n’est disponible chez l’animal à la date de publication de cette fiche toxicologique (1992).

    Effets cancérogènes

    Aucune donnée n’est disponible chez l’animal à la date de publication de cette fiche toxicologique (1992).

    Effets sur la reproduction

    Aucune donnée n’est disponible chez l’animal à la date de publication de cette fiche toxicologique (1992).

  • Toxicité sur l’Homme [13-16]

    Les alcanethiols ont un seuil olfactif très bas. L’intoxication aiguë par inhalation de méthanethiol peut provoquer des atteintes respiratoire, digestive, neurologique, voire une cyanose et peut aller jusqu’à un œdème pulmonaire ou encore une atteinte rénale transitoire. Les effets sont les mêmes pour les autres alcanethiols mais à des niveaux d’exposition supérieurs. L’exposition répétée peut entrainer essentiellement une irritation cutanée et des muqueuses oculaire et respiratoire. Aucune donnée n’existe sur les effets mutagènes, cancérogènes ou sur la reproduction.

    Toxicité aiguë

    Les alcanethiols dégagent une odeur caractéristique qui est ressentie par les individus à de très faibles concentra­tions. Malgré une accoutumance de l’odorat, ceci permet souvent de prévenir les accidents.

    La plupart des cas d’intoxication aiguë rapportés font suite à l’inhalation de méthanethiol. Les symptômes constatés sont une irritation pulmonaire (douleur thora­cique et toux), des nausées, vomissements et diarrhées, puis des troubles de conscience, une dépression respira­toire et une cyanose avec sulfhémoglobinémie ou méthé­moglobinémie (pouvant se compliquer d’hémolyse). Il est noté une sensibilité des sujets déficients en glucose-6-phosphate-déshydrogénase. Dans les cas les plus graves, l’irritation respiratoire peut conduire à un œdème aigu du poumon lésionnel. Une atteinte rénale transitoire peut ensuite apparaître.

    Les autres alcanethiols ont un effet similaire mais surve­nant à des doses plus élevées. Les signes observés se réduisent souvent à des céphalées, une asthénie, des nau­sées et des vomissements.

    Toxicité chronique

    Il s’agit essentiellement de manifestations liées à l’effet irritant des produits sur la peau et les muqueuses ocu­laires et respiratoires.

  • Interférences métaboliques
  • Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES