Caractéristiques
Utilisations [1-4]
Principales utilisations du chlorodifluorométhane | Date d’interdiction d’utilisation (*) |
| Interdiction progressive d'utilisation des HCFC dans les équipements tels que :
Janvier 2010 : interdiction d'utilisation de HCFC22 vierge pour la maintenance et l'entretien des équipements existants. Janvier 2015 : interdiction d'utilisation de HCFC22. |
• Intermédiaire de synthèse | Non concerné par les limitations d'utilisation. |
Propriétés physiques [1-6]
Le chlorodifluorométhane est, dans les conditions normales, un gaz incolore, d’odeur faiblement éthérée, plus lourd que l’air.
Il est peu soluble dans l’eau (0,30 % en poids à 25 °C), mais se dissout dans de nombreux solvants organiques : hydrocarbures, solvants chlorés, alcools, cétones, esters...
Nom Substance | N° CAS | Etat Physique | Masse molaire | Point de fusion | Point d'ébullition | Densité | Densité gaz / vapeur | Pression de vapeur | Point critique |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Chlorodifluorométhane | 75-45-6 |
Gazeux |
86,47 |
-160 °C |
-40,8 °C |
1,194 |
3,11 |
245 kPa à -20 °C 910 kPa à 20 °C 1533 kPa à 40 °C |
96 °C à 4980 kPa |
Propriétés chimiques [1-6]
Comme la plupart des fluoroalcanes, le chlorodifluorométhane est doué d’une grande inertie chimique et d’une grande stabilité.
À température ordinaire, il ne s’hydrolyse que très lentement au contact de l’eau. Cette hydrolyse est plus rapide en milieu alcalin ; elle peut aussi être légèrement accélérée par la présence de certains catalyseurs (métaux, oxydes métalliques).
Dans les conditions normales, le produit n’est pas corrosif pour les métaux usuels : acier, fonte, cuivre, laiton, étain, plomb, aluminium ; à haute température, surtout en présence d’eau, la formation de produits acides par hydrolyse ou décomposition catalytique peut entraîner une attaque des surfaces métalliques.
Les métaux alcalins et alcalino-terreux - sodium, potassium, baryum -, sous leur forme métallique libre, peuvent réagir vivement avec le produit ; il en est de même pour l’aluminium fondu ou à l’état divisé. Comme pour la plupart des hydrocarbures halogénés, il faut également tenir compte du risque de réactions dangereuses avec le magnésium et le zinc.
En tube de quartz, le chlorodifluorométhane est stable jusqu’à 480 °C. La décomposition thermique du gaz, par exemple au contact d’une flamme ou de surfaces métalliques portées au rouge, donne naissance à des produits irritants ou toxiques (notamment du chlore, du chlorure et du fluorure d’hydrogène et de petites quantités de dichlorure et difluorure de carbonyle). La pyrolyse du produit à 650-700 °C conduit à la formation du tétrafluoroéthylène.
Récipient de stockage
Le stockage du chlorodifluorométhane s’effectue généralement dans des récipients en acier parfois revêtus intérieurement d’un vernis. Les autres métaux et alliages courants (cuivre, laiton, aluminium) conviennent également en absence d’humidité.
Les alliages de magnésium et l’aluminium contenant plus de 2 % de magnésium, le zinc et le fer galvanisé sont à éviter.
Le comportement des matières plastiques est variable ; il est prudent de procéder à des essais de résistance préalablement à leur utilisation.
L’emploi de caoutchouc naturel dans les garnitures de récipients est à déconseiller.