Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Diéthylamine (FT 114) (rubrique sélectionnée)

Diéthylamine

Fiche toxicologique n° 114

Sommaire de la fiche

Édition : 2015

Recommandations

En raison des propriétés corrosives et de la grande infl ammabilité de la diéthylamine, des mesures strictes de prévention et de protection s’imposent lors de son stockage et de sa manipulation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker la diéthylamine dans des locaux frais et bien ventilés. Tenir à l’écart de la chaleur et de toute source d’ignition (étincelles, flammes, rayons solaires…) et ne pas fumer. Tenir également à l’écart des produits incompatibles (oxydants et acides forts...). Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et formera une cuvette de rétention, afin qu’en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Mettre le matériel électrique et non électrique, y compris l’éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur concernant les explosions [9].
  • Prendre toute disposition pour éviter l’accumulation d’électricité statique.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et étiquetés. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Prévoir des appareils de protection respiratoire isolants autonomes à proximité des locaux pour les interventions d’urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisée la diéthylamine.
En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le produit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs. Eff ectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type K lors de la manipulation de la substance. Pour les interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, lunettes de sécurité et gants imperméables (de type Barrier® PE/PA/PE ; le caoutchouc (butyle, naturel, néoprène ou nitrile), l’alcool polyvinylique (PVAL), le polychlorure de vinyle (PVC) ou le Viton® ne sont pas recommandés [19, 20]). Ces équipements seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la présence de diéthylamine dans l’air des lieux de travail (voir le chapitre « Méthode de détection et de détermination dans l’air »).
  • Prévoir l’installation de douches de sécurité et de fontaines oculaires dans les ateliers où le produit est manipulé de façon constante.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de la diéthylamine sans prendre les précautions d’usage [21].
  • Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par la diéthylamine.
  • En cas de déversement accidentel, neutraliser le produit avec du bisulfate de sodium, le récupérer immédiatement après l’avoir recouvert de matériau absorbant inerte (sable, terre de diatomée, vermiculite) et laver la surface ayant été contaminée à l’eau. Si le déversement est important, aérer la zone et faire évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l’embauchage et lors des examens périodiques, rechercher plus particulièrement des atteintes visuelles, cutanées ou respiratoires. Il appartiendra au médecin du travail, en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition, de juger de l’opportunité d’effectuer des examens complémentaires (dépistage de défauts visuels, explorations fonctionnelles respiratoires...).
  • Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin, du centre antipoison régional ou de services de secours médicalisés d’urgence.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l’eau pendant 15 minutes, en retirant s’il y a lieu les vêtements souillés ; ceux-ci ne seront pas réutilisés avant d’être décontaminés. Lorsque la zone contaminée est étendue et/ou s’il apparaît des lésions cutanées à type de brûlures, il est nécessaire de consulter un médecin ou de faire transférer en milieu hospitalier.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l’eau pendant 10 à 15 minutes en écartant bien les paupières. Adresser systématiquement le sujet chez un ophtalmologiste, en prévenant celui-ci du risque encouru.
  • En cas d’inhalation massive de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée (après avoir pris les précautions nécessaires pour les intervenants) et le faire transférer en milieu hospitalier. En attendant les secours, déshabiller la victime et commencer une décontamination cutanée et oculaire soigneuse. Pratiquer, s’il y a lieu, des manoeuvres de réanimation. Une surveillance médicale prolongée peut s’avérer nécessaire.
  • En cas d’ingestion accidentelle, en raison du caractère corrosif du produit, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements ; faire transférer rapidement en milieu hospitalier, si possible par une ambulance médicalisée.
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES