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Sobriété énergétique et conditions de travail

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  4. Confort thermique dans les bureaux et sobriété énergétique (rubrique sélectionnée)

Confort thermique dans les bureaux et sobriété énergétique

Pour diminuer leurs dépenses énergétiques, certaines entreprises peuvent décider d’activer le chauffage en hiver lorsque la température des bureaux est inférieure à 19 °C. En été, il est demandé aux entreprises de limiter le recours à la climatisation à une température minimale de 26°C. Pour assurer de bonnes conditions de travail, l’employeur doit assurer une ambiance thermique adaptée à l’activité physique des travailleurs. Pour un travail de bureau, la température de confort thermique se situe autour de 21 à 23 °C en hiver, et entre 23 et 26 °C en été.

La mise en place de mesures d’économies d’énergie dans une entreprise est généralement constitué d’un ensemble d’actions qui vont permettre de réduire les coûts liés aux énergies. Certaines de ces actions peuvent notamment porter sur le chauffage et la climatisation des locaux.

Certaines ou l’ensemble de ces actions peuvent modifier de façon importante les conditions de travail. Il est essentiel de rappeler que tout changement important dans l’organisation, les procédés ou les conditions de travail nécessite une réévaluation des risques, entraînant une mise à jour du document unique et du plan d’actions de prévention. À noter que cette réévaluation des risques est une démarche collective : elle associe l’employeur, les salariés et les représentants du personnel.

Réunion de travail dans un bureau du tertiaire

Réunion de travail dans un bureau du tertiaire

Assurer un confort thermique suffisant

 

En été, l’entreprise peut décider de n’activer la climatisation des locaux que lorsque la température des bureaux est supérieure à 26 °C, là encore sans que cette mesure à elle seule ne soit considérée comme une modification importante des conditions de travail. Aucun lien n’est établi entre un travail dans un bureau chauffé à une température proche de 26 °C et des effets sur la santé. Pour autant, l’augmentation des températures dans les bureaux peut générer un inconfort thermique et provoquer une fatigue accrue et une déshydratation, et affecter l’activité du salarié (baisse de la vigilance, augmentation des temps de réaction). On considère qu’au-delà de 30 °C pour une activité sédentaire et 28 °C pour une activité légère, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés.

Concernant le chauffage de locaux du tertiaire en hiver, l’entreprise peut décider, pour réduire sa consommation énergétique, de n’activer le chauffage que lorsque la température des bureaux est inférieure à 19 °C, sans que cette mesure à elle seule ne soit considérée comme une modification importante des conditions de travail. À ce jour, l’INRS n’a pas connaissance de travaux scientifiques démontrant un lien entre un travail dans un bureau chauffé à une température proche de 19 °C et des effets sur la santé. Pour autant, la réduction des températures dans les bureaux peut générer un inconfort thermique.

Il est important pour les entreprises d’assurer une ambiance thermique adaptée à l’activité physique des travailleurs. Chaque nouvelle situation de travail doit faire l'objet d'une évaluation des risques professionnels, en prenant toujours en compte le type d'activité effectuée.

Le confort thermique est une sensation liée à la température ambiante de l’environnement de travail et à la nature de l'activité. La température de confort thermique permet à une personne de maintenir, dans ces conditions, son équilibre thermique en utilisant un minimum d'énergie pour lutter contre le froid ou le chaud. Toutefois, la température de confort thermique dépend également des perceptions individuelles, de l'habillement, de la vitesse de l'air, de la température humide et sèche et de rayonnement.

En ce qui concerne le travail de bureau, lié à une activité physique légère, la température associée au confort thermique se situe généralement autour de 21 à 23 °C en période hivernale, et entre 23 et 26 °C en période estivale.
 

Repères de confort thermique pour une activité légère (type activité de bureau)

Température de l’air ambiant

23 à 26 °C pour les périodes estivales
21 à 23 °C pour les périodes hivernales

Écart de température entre l’intérieur des locaux et l’extérieur

Préférentiellement 6 à 8 °C maximum, pour éviter les désagréments en entrant ou en sortant

Degré d’humidité relative

40 à 70 %

Vitesse de l’air au niveau des opérateurs

Inférieur ou égal à 0,2 m/s

 

Des températures ambiantes sensiblement différentes de celles recommandées ci-dessus n’engendreront généralement pas d'effets directs pour la santé des salariés lors d’une activité de bureau. Néanmoins celles-ci peuvent générer un inconfort thermique qui peut être vécu comme une dégradation des conditions de travail, et ainsi possiblement favoriser certains facteurs de risques psychosociaux (augmentation des exigences psychologiques, sentiment de manque de reconnaissance, dégradation des rapports sociaux...).

Il est ainsi recommandé à l’employeur d’expliquer les décisions prises et d’associer les instances représentatives à d’éventuelles mesures d’ajustement de la température dans les bureaux.
 

Pour en savoir plus
Mis à jour le 10/07/2023