CAThIA, dispositif de prélèvement des aérosols
Caractériser les concentrations en polluants dans l’air
Conçu pour mesurer les concentrations en polluants présents dans l’air, le dispositif Cathia permet de gagner en fiabilité des prélèvements.
L’INRS a développé CAThIA, dispositif de prélèvement d’aérosols visant à mesurer les concentrations en polluants présents dans l’air. Adapté à l’étude des particules de toutes tailles, y compris les fines, ce dispositif permet de gagner en polyvalence et qualité des prélèvements.
Pourquoi prélever des aérosols ?
Les aérosols sont des particules dispersées dans l’air, susceptibles de pénétrer dans l’appareil respiratoire en fonction de leurs caractéristiques (concentration, taille, forme, etc.). On distingue ainsi les fractions inhalables (particules qui peuvent être aspirées par le nez ou la bouche), thoraciques (particules qui peuvent pénétrer au-delà du larynx) et alvéolaires (particules qui peuvent pénétrer le plus profondément dans l’appareil respiratoire jusque dans les alvéoles pulmonaires).
Problème : certains aérosols, que l’on retrouve dans de nombreuses atmosphères de travail, sont des polluants et peuvent être à l’origine de maladies chez l’homme : intoxications, affections respiratoires, allergies voire cancers. La caractérisation du risque d’exposition des travailleurs à ces polluants passe alors par un prélèvement de l’air ambiant.
Comment fonctionne CAThIA ?
Développé par l’INRS, CAThIA est relié à une pompe qui permet d’aspirer l’air ambiant pour le faire passer dans un des 3 types de sélecteurs disponibles. Ces derniers correspondent chacun à un type de fraction recherchée : inhalable (a), thoracique (b) et alvéolaire (c). Les particules prélevées sont ensuite collectées sur un filtre, avant d’être analysées a posteriori au laboratoire.
© V. Jeandidier, X. Simon
Schémas illustratifs des 3 sélecteurs de particules : inhalable (a), thoracique (b) et alvéolaire (c). Les flèches correspondent au passage du flux d’air.
Quels sont les avantages de CAThIA ?
Contrairement aux autres dispositifs de prélèvements d’aérosols, CAThIA est un dispositif polyvalent puisqu’il permet de prélever alternativement l’une des trois fractions. Le recours à un filtre permet en outre une collecte plus efficace et un dépôt plus homogène, ce qui améliore la qualité des prélèvements et facilite l’analyse microscopique des polluants en laboratoire pour la fraction thoracique. L’efficacité de collecte de CAThIA pour les particules fines est supérieure à celle du CIP 10. CAThIA est notamment adapté à l’échantillonnage d’aérosols fins, comme les fumées. L’utilisation de CAThIA en version thoracique s’est en outre développée pour l’échantillonnage des fibres d’amiante dispersées dans l’air.
En revanche, CAThIA impose l’emploi d’une pompe d’aspiration lourde et volumineuse pour garantir le débit de prélèvement. De ce fait, il n’autorise que des prélèvements d’aérosol à point fixe pour caractériser la pollution ambiante.
Où trouver CAThIA ?
L’entreprise Tecora a été partenaire de l’INRS pour le transfert technologique de la tête de prélèvement CAThIA et des sélecteurs des fractions thoracique et inhalable. Les produits sont toujours commercialisés par l’entreprise. Le savoir-faire de conception, les plans du dispositif et les brevets INRS concernant CAThIA sont néanmoins aujourd’hui accessibles et libres d’exploitation. Les sélecteurs des fractions inhalable et thoracique utilisés pour CAThIA et le CIP 10 ont également fait l’objet de dépôts de brevets INRS aujourd’hui libres d’exploitation et consultables sur la base brevet de l’INPI :
Sélecteur de la fraction thoracique, dans le domaine public depuis 2008 (décrit dans un CIP 10)
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FR2851656 Sélecteur de la fraction inhalable (décrit dans un CIP 10)
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Les données de validation des performances de CAThIA pour le prélèvement des différentes fractions conventionnelles sont présentées dans la fiche MétroPol dédiée au dispositif.
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