Accès rapides :
Dossier :

Travail sur écran

Sommaire du dossier

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Risques
  3. Travail sur écran
  4. Ce qu'il faut retenir (rubrique sélectionnée)

Ce qu'il faut retenir

Travailler de façon prolongée devant un écran peut engendrer des troubles pour la santé. La prévention de ces risques suppose d’agir sur l’aménagement et l’implantation du poste de travail, le choix du matériel, l’affichage des informations à l’écran ainsi que sur l’organisation du travail.

Le travail sur écran peut engendrer des effets sur la santé tels que des troubles musculosquelettiques, de la fatigue visuelle, du stress et d’autres effets liés aux postures sédentaires (troubles métaboliques, pathologies cardiovasculaires…). Les facteurs de risque sont de nature biomécanique (posture statique prolongée et contraignante, répétitivité des gestes…), physiologique (faible dépense énergétique), organisationnelle (durée journalière, travail intensif, absence de pause, contenu du travail…) et psychosociale (stress, charge mentale…).

Face à ces risques, il est possible d’agir sur l’aménagement du poste de travail, sur l’implantation de ces postes dans les locaux, sur le choix du matériel (siège, plan de travail, écran, clavier, souris…) et sur l’organisation du travail.

La mise en œuvre des actions de prévention nécessite d’avoir mené en amont une évaluation des risques basée notamment sur l’analyse approfondie des situations de travail, afin de s’assurer que les mesures retenues sont bien adaptées à l’activité et aux salariés concernés. L’objectif est de permettre aux salariés d’adapter leur aménagement et leur organisation à la fois aux exigences de l’activité, à leurs caractéristiques individuelles et à leurs évolutions (morphologie, état de santé, état de fatigue, âge…).

Le tableau ci-dessous récapitule les principaux risques et les principales mesures de prévention qu’il est possible de mettre en œuvre.

 

Prévenir les risques de TMS et de lombalgie

Choix du matériel

  • Choisir des équipements adaptés à l’activité et aux caractéristiques des utilisateurs.

Aménagement du poste de travail

  • Organiser l’espace de travail (positionnement de la souris, du clavier, du téléphone, de l’écran…) pour supprimer ou limiter les contraintes posturales inhérentes aux différentes activités effectuées au cours de la journée de travail.
  • Veiller au bon dimensionnement des mobiliers et des équipements de travail.
  • Aménager le poste de travail pour permettre au salarié d’adopter des postures adéquates.
  • Proposer des alternatives à la posture assise sur un siège de bureau (ex. : bureau à hauteur variable).

Organisation du travail

  • Prévoir des pauses régulières et de durée adaptée au contenu du travail.
  • Informer et former les salariés au réglage et à l’utilisation des différents équipements de travail.

Prévenir les risques liés aux postures sédentaires

Choix du matériel

  • Mettre à disposition différentes possibilités d’assise (fauteuil, siège-ballon…), et informer les salariés sur leurs avantages et leurs limites.
  • Permettre l’alternance des postures en mettant à disposition des bureaux à hauteur variable.

Aménagement du poste de travail

  • Mettre en place un aménagement du poste de travail permettant une alternance entre postures assise et debout.
  • Aménager l'environnement et les espaces de travail de façon à ce que les salariés soient incités à se déplacer régulièrement.

Organisation du travail

  • Inciter les salariés à s’octroyer des pauses actives et régulières. Leur laisser la possibilité de s’en accorder quand ils en éprouvent le besoin.

Prévenir les risques de fatigue visuelle

Choix du matériel

  • Privilégier un écran mat plutôt qu’un écran brillant.
  • Mettre à disposition des dispositifs d'éclairage d’appoint orientables dans toutes les directions, et réglables en intensité.
  • Installer des stores à lamelles horizontales réglables en fonction de la luminosité extérieure.

Aménagement et implantation du poste de travail

  • Adapter l’éclairage aux tâches réalisées.
  • Implanter les postes de travail de manière à éviter les reflets et les éblouissements sur les écrans.
  • Assurer un taux d’humidité suffisant des locaux de travail.

Organisation

  • Organiser l’activité de manière à alterner tâches sur écran et autres tâches.
  • Donner la possibilité aux salariés de faire des pauses visuelles en regardant au loin.

Prévenir les risques psychosociaux

 

Formation des salariés aux outils informatiques

  • Former les salariés aux différents outils informatiques fournis par l’entreprise, et également à ceux utilisés dans les entreprises avec lesquelles ils auront à travailler.
  • Mettre en place un service d’assistance à l’usage des différents outils informatiques (ex. : FAQ, assistance téléphonique, tutoriel…).

Organisation du travail

  • Planifier et répartir les charges de travail.
  • Varier les tâches.
  • Prévoir des lieux et des moments de pause.
  • Donner aux salariés les informations nécessaires à leur travail.
  • Organiser le partage d’information sur les contraintes de travail et les façons de les résoudre.
  • Associer les salariés aux décisions qui les concernent.

Conception de la situation de travail

  • Implanter les postes de travail en fonction des besoins de l’activité (concentration, confidentialité, échange…).
  • Atténuer le bruit dans les locaux (espacement des postes de travail, cloisons antibruit, matériel non bruyant, mise en place d’une salle de réunion…).

Données statistiques

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues un élément incontournable de notre environnement de travail. 79 % des salariés utilisaient l’informatique dans leur travail en 2019, contre 71 % en 2013 et 60 % en 2005 (« Quelles étaient les conditions de travail en 2019, avant la crise sanitaire ? », Dares Analyses, n° 44, août 2021). Tous les secteurs d’activité sont concernés. Par ailleurs, les formes d’organisation du travail changent. La crise sanitaire a ainsi favorisé une extension sans précédent du télétravail qui induit le recours à un ordinateur pour effectuer, hors des locaux de l’employeur, le travail qui aurait pu être réalisé sur le poste de travail habituel. En janvier 2021 27 % des salariés le pratiquaient, contre 4 % en 2019 (« Télétravail durant la crise sanitaire. Quelles pratiques en janvier 2021 ? Quels impacts sur le travail et la santé ? », Dares Analyses, n° 9, février 2022).

Mis à jour le 12/06/2023