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Risques routiers

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Risques pour la santé et données statistiques

Camion accidenté

Camion accidenté


Une grande partie des véhicules utilisés pour des activités professionnelles sont des véhicules utilitaires légers. Ces véhicules parcourent en un an quatre fois plus de kilomètres que les véhicules utilitaires lourds. Plus d’un sur quatre est utilisé dans le secteur de la construction. Du fait de son chargement, ce type de véhicule peut être accidentogène pour le conducteur comme pour les autres usagers de la route.

Pour certaines professions spécifiques (coursiers notamment), les deux-roues sont utilisés de façon majoritaire : ils exposent leurs conducteurs à des risques de dommages corporels importants en cas d’accident.

Dommages corporels en cas d’accident de la route

 

Lors d’une collision frontale, les lésions qui mettent en jeu le pronostic vital des occupants sont principalement celles qui touchent le thorax et la tête. Quant aux handicaps, ils sont majoritairement dus à des lésions cérébrales et aux membres inférieurs.

En cas de choc violent, même avec des équipements de sécurité (airbag, ceinture), la décélération importante peut provoquer des lésions graves des organes, avec hémorragie interne, ainsi qu’un traumatisme des vertèbres cervicales (flexion du cou).

De plus, si un objet se trouve dans l’habitacle du véhicule, il est projeté et peut blesser les occupants. Ainsi, un accident aux conséquences bénignes pour les occupants d’un véhicule de tourisme pourrait s’avérer grave ou mortel dans un véhicule utilitaire dont la charge à bord n’aurait pas été arrimée : sous l’effet du choc, la charge se trouve projetée vers l’avant, blessant ou tuant ainsi les occupants.

L’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR) constate que le taux de gravité des accidents de véhicules utilitaires légers (Vul) de type camionnette est plus élevé que la moyenne. Or, ces véhicules sont essentiellement utilisés à des fins professionnelles.

Données statistiques

 

schéma sur les accidents de la route liés au travail

Les accidents de la route liés au travail

Source : Ministère chargé du travail

schéma sur la répartition des décès lors des déplacements liés au travail, selon le moyen de transport

Répartition des décès lors des déplacements liés au travail, selon le moyen de transport

Source : Sécurité routière

schéma sur la répartition des décès lors des déplacements liés au travail

Répartition des décès lors des déplacements liés au travail

Source : Ministère chargé du travail

Autres risques

 

La conduite peut sembler anodine pour la santé. Or, au-delà des risques de dommages corporels en cas d’accident de la route, le conducteur est exposé, souvent sans en être conscient, à beaucoup d’autres risques : physiques, posturaux, chimiques ou psychosociaux. Leurs effets sur la santé peuvent être aggravés par des expositions professionnelles importantes ou de longue durée (comme dans beaucoup de secteurs où l’activité de conduite occupe une part importante du temps de travail).

Risques physiques

 

Le conducteur est exposé aux vibrations du véhicule. Le niveau d’exposition à ces vibrations est lié à la vitesse moyenne de conduite, ainsi qu’au type de véhicule, à la motorisation, à la période de circulation… Cette exposition pourrait favoriser la survenue de douleurs au niveau de la colonne vertébrale (rachialgies).
Il est également exposé au bruit (moteur, circulation…). L’utilisation de la radio et l’ouverture de la fenêtre seraient les deux éléments augmentant le plus cette exposition au bruit (d’après une étude canadienne). Il y a donc un risque de perte auditive (avec une perte auditive plus importante à gauche qu’à droite).
Notons que l’exposition à la chaleur, en période estivale et avec des véhicules non climatisés, constitue un risque avéré. À partir d’une température de 30 °C à l’intérieur de l’habitacle, les capacités du conducteur (vitesse de réaction, vigilance…) se trouvent dégradées, ce qui peut provoquer des accidents. Or, ces valeurs de températures sont très rapidement atteintes derrière un pare-brise.

Enfin, l’exposition à la lumière des phares, à leur réfléchissement sur des routes mouillées ou enneigées peut engendrer de la fatigue visuelle.

Risques liés aux postures de travail

 

La position sédentaire de conduite pendant la totalité ou la plus grande partie du temps de travail expose à des risques connus : troubles musculosquelettiques (TMS) affectant principalement le cou, les épaules et le dos, maladies cardio-vasculaires ou digestives…

De plus, les passages rapides d’une position de conduite assise et immobile prolongée à une posture debout, avec dans certains cas des tâches de manutention (chauffeurs-livreurs par exemple), peuvent être un facteur aggravant.

Voir l’article « Le véhicule professionnel : Un outil de travail comme les autres ? »

Risques chimiques

 

Tous les salariés qui conduisent régulièrement en milieu urbain sont particulièrement exposés aux gaz d’échappement de la circulation automobile.

Lors du remplissage du réservoir, ils sont également exposés à des vapeurs de carburant ainsi qu’à du benzène. Ces vapeurs d’essence agissent sur le système nerveux et peuvent provoquer des troubles graves de la formule sanguine. Il est à noter que les effluents du carburant diesel et le benzène sont des cancérogènes avérés (pouvant être respectivement à l’origine de cancers du poumon ou de la vessie et de leucémies).

Parmi les risques chimiques auxquels les conducteurs sont susceptibles d’être exposés, il ne faut pas non plus négliger ceux liés à la nature du chargement et à une exposition aux émanations, fuites, renversement ou autre exposition accidentelle.

Risques psychosociaux

 

Au stress lié aux contraintes professionnelles (organisation du travail, respect des délais…) s’ajoute le stress dû à la conduite elle-même (vigilance permanente, conditions de trafic ou météorologiques…). Conduire pour le travail expose donc à un risque de stress chronique avec des conséquences sur la santé (dépression, anxiété, troubles du sommeil ou de l’alimentation, ulcères, TMS, maladies cardio-vasculaires, accidents vasculaires cérébraux…).

Les risques de violence ou d’agression ne sont pas non plus négligeables dans certains secteurs (transports de fonds ou de cargaisons ayant une valeur marchande importante).

 

Pour en savoir plus
Mis à jour le 19/04/2023