Foire aux questions
Questions - Réponses sur les robots collaboratifs
Des réponses aux questions les plus fréquemment posées sur les robots collaboratifs
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Qu’est-ce qui différencie un robot « collaboratif » d’un robot « classique » ?
En réalité, c’est l’application qui est collaborative ou non, pas le robot. Une cellule robotisée classique est utilisée dans un espace déterminé où l’opérateur n’est pas censé pénétrer lorsqu’elle fonctionne. A l’inverse, une cellule robotique collaborative est conçue pour travailler dans le même espace que les opérateurs ou en relation directe avec eux. Du point de vue de la prévention, cette différence joue beaucoup. Dans le premier cas, l’opérateur est protégé des risques engendrés par le robot par une barrière périmétrique physique. La gestion des risques se focalise alors sur l’accès des opérateurs à ce périmètre. Dans le deuxième cas, les risques générés par les mouvements du robot doivent être pris en compte par des fonctions spécifiques. Dans les deux cas, la directive « machines » 2006/42/CE s’applique et les normes NF EN ISO 10218-1 et -2 fournissent des éléments pour la mise en sécurité.
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Un robot collaboratif est-il sûr ?
Un robot, apte à la collaboration ou non, n’est qu’un des éléments du système final. Un robot destiné à une application collaborative doit être conçu pour prendre en compte les risques qu’il peut générer. Pour cela, des fonctions spécifiques peuvent être intégrées. Le procédé, l’outil et la pièce liés à l’application génèrent des risques qui, non pris en compte à la conception du robot, le seront en phase de conception de l’application. C’est seulement cette intégration de la sécurité à la conception de l’application qui rendra l’application sûre. Elle sera renforcée par l’évaluation des risques faite en situation réelle de travail, bénéficiant du retour d’expérience des utilisateurs.
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Comment faire adhérer les collaborateurs à l'implantation de robots collaboratifs dans les entreprises ?
Une façon d’y parvenir consiste à impliquer le plus en amont possible les futurs utilisateurs. Ces échanges doivent permettre d’expliquer les raisons qui motivent le choix de la robotique collaborative et de lever les incertitudes par rapport à ces systèmes. Cela implique d’identifier et de décrire de façon détaillée les tâches pouvant bénéficier de la robotique collaborative (par exemple les tâches sans valeur ajoutée pour l’opérateur ou encore désagréables et sollicitantes), mais aussi d’anticiper comment celle-ci va modifier la réalisation du travail des utilisateurs et d’être clair sur la répartition des tâches entre opérateurs et robots. Il s’agit également de procéder à une première évaluation des risques a priori pour mieux les anticiper. Ensuite, il est important d’élaborer une formation à l’intention des utilisateurs comprenant une partie hors situation de travail puis en situation réelle de production. Du point de vue du suivi et de l’amélioration continue, des évaluations de la collaboration homme-robot ainsi que des retours d’expérience (tant pour les événements négatifs que positifs) peuvent être également mises en place.
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Quelles sont les obligations des différents acteurs : fabricants, intégrateurs et utilisateurs de robots collaboratifs ?
Les obligations des différents acteurs dépendent du rôle qu’ils tiennent dans la chaine de réalisation d’une application (collaborative ou pas). Le fabricant du robot met sur le marché une quasi-machine pour laquelle il doit fournir une déclaration d’incorporation. L’intégrateur (qui peut être le fabricant ou l’utilisateur) réalise quant à lui la machine finale pour laquelle il délivre une déclaration de conformité. L’utilisateur final du système robotisé, sans être responsable, ni de sa fabrication, ni de son intégration à l’état neuf, est en charge, dans le cadre de son activité professionnelle, du maintien en état de conformité du système robotisé.
Pour en savoir, plus consultez le Guide de prévention pour la mise en œuvre des applications collaboratives robotisées de la Direction générale du travail et le dossier INRS consacré à la conception et l’utilisation des équipements de travail.
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Est-ce que la mesure des forces et des pressions est une obligation suivant la norme ISO TS 15066 ?
Non. Toutefois, la mise en œuvre de l’élément de sécurité « Limitation de la puissance et de la force du robot par conception ou par commande », lorsque l’analyse des risques le permet, implique de déterminer, en fonction de l’application et des parties du corps exposées, des valeurs maximales à respecter. A ce jour, seule la spécification technique ISO TS 15066, d’application non obligatoire, propose des valeurs de force et de puissance en cas de risques de contact. La mesure des forces et des pressions peut alors permettre de s’assurer que ces valeurs limites sont respectées. En revanche, cela ne suffit pas à s’assurer de la conformité d’une installation au regard de l’ensemble des risques potentiels.
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Faut-il faire un certificat CE pour la mise en place et l’utilisation en interne d’un robot collaboratif ?
L’utilisateur qui conçoit et fabrique une application robotisée à l’état neuf pour son propre compte, en assurant la direction et la maîtrise d’œuvre globale du projet, prend le statut de fabricant et assume les obligations afférentes à la mise en service du produit dans son entreprise (marquage CE, déclaration de conformité, dossier technique).
Pour en savoir plus consultez le Guide de prévention pour la mise en œuvre des applications collaboratives robotisées de la Direction générale du travail et le dossier INRS consacré à la conception et l’utilisation des équipements de travail.