Accès rapides :
Dossier :

Postures sédentaires

Sommaire du dossier

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Risques
  3. Postures sédentaires
  4. Prévention des risques (rubrique sélectionnée)

Prévention des risques

Pour réduire l’exposition des salariés aux postures sédentaires, il est possible d’agir au travers de la mise en place de mesures de prévention organisationnelles et techniques, mais aussi d’actions de formation et d’information. L’objectif des actions proposées est de créer les conditions permettant aux salariés de rompre régulièrement les périodes passées en postures sédentaires et de limiter leur durée quotidienne. L’état actuel des connaissances permet de dégager des repères temporels sur lesquels les mesures de prévention peuvent s’appuyer. Il s’agit de favoriser la rupture des postures sédentaires, idéalement toutes les 30 minutes, et de limiter la durée cumulée, idéalement à moins de 5 heures par jour.

Les actions de prévention doivent idéalement être intégrées dès la conception des lieux et des situations de travail, c’est à ce stade que ces actions sont les plus efficaces. Elles peuvent également être mises en œuvre dans l’optique d’une démarche d’amélioration continue des situations de travail déjà existantes.

De grands principes doivent être respectés afin que les actions proposées soient adaptées aux spécificités de l’activité et aux caractéristiques individuelles des salariés :

  • une analyse de l’activité est un préalable indispensable à la mise en œuvre des mesures de prévention ;
  • les salariés doivent être consultés et être associés aux choix concernant l’aménagement des postes de travail et l’organisation de leur activité ;
  • les salariés doivent aussi être informés et formés à l’utilisation des différents équipements mis à leur disposition ;
  • l’organisation du travail doit mettre à disposition les ressources nécessaires au développement de la marge de manœuvre des salariés.
 Objectifs des actions de prévention des risques liés aux postures sédentaires au travail

Objectifs des actions de prévention des risques liés aux postures sédentaires au travail

INRS – 2022

Organiser le travail

 

Il est conseillé que l’organisation du travail permette :

  • une alternance des tâches nécessitant une posture sédentaire avec des tâches pouvant être réalisées dans d’autres postures (debout, en se déplaçant…). Par exemple, un salarié effectuant un travail manuel de précision imposant le maintien de la posture assise pourra réaliser ses échanges téléphoniques en position debout ou en effectuant quelques pas si l’environnement le permet ;
  • une alternance des postures pour une tâche donnée. En effet, certaines tâches peuvent s’effectuer dans différentes postures, sous réserve d’un aménagement adapté de l’environnement de travail (voir paragraphe suivant). C’est le cas par exemple :
    • des réunions au cours desquelles la possibilité est laissée aux participants de se lever régulièrement ou auxquelles il est possible de participer de manière plus dynamique (en marchant ou dans une salle dite « active », équipée de matériels adaptés),
    • d’un travail sur écran pour lequel la plupart des tâches peuvent s’effectuer en posture assise, debout ou de manière plus dynamique avec du matériel adapté (en pédalant sur un ergocycle, aussi appelé vélo de bureau, par exemple) ;
  • la possibilité aux salariés de s’octroyer des pauses actives et régulières, par exemple en se mettant debout, en se déplaçant, en s’étirant. Ces pauses permettent de récupérer physiquement et mentalement des contraintes induites par l’activité de travail et peuvent contribuer également à réduire le temps passé en postures sédentaires.

Aménager l’environnement de travail

 

Les espaces de travail doivent être aménagés de façon à ce que les salariés aient la possibilité de changer de postures et de se déplacer régulièrement afin de rompre le maintien des postures sédentaires. Il est par exemple possible :

  • d’installer des espaces techniques (imprimante, photocopieuse…) à l’écart des postes de travail afin d'encourager les déplacements ;
  • d’aménager des salles de réunions dites « actives », permettant de limiter le recours aux postures sédentaires, en mettant à disposition des équipements tels que des tables hautes, des ergocycles… ;
  • de proposer du mobilier permettant de choisir entre posture assise et posture debout dans les espaces de convivialité.

L’aménagement du poste de travail doit également permettre l’alternance régulière entre différentes postures, par exemple à l’aide :

  • de bureaux à hauteur variable permettant l’alternance entre travail assis et debout. À cet effet, des clauses spécifiques peuvent être incluses dans les cahiers des charges d’achat ou de renouvellement de mobilier de bureau, afin de privilégier du matériel réglable, idéalement électrique avec mémorisation de hauteurs ;
  • d’aménagements plus dynamiques du poste de travail (ergocycle, tapis roulant, siège-ballon…) permettant d’ajouter une activité physique légère à l’activité de travail. Les aménagements proposés devront tenir compte de la nature des tâches effectuées (par exemple l’utilisation d’un tapis roulant n’est pas adaptée à un travail manuel de précision), des enjeux de sécurité (par exemple un risque de chute plus important sur une assise instable telle qu’un siège-ballon) et devront être adaptés aux caractéristiques et besoins des utilisateurs (voir les questions/réponses « Utilisation d'un swiss ball comme siège de travail » et « Postures sédentaires : quelles solutions techniques pour les réduire ? ».

 

Sensibiliser, informer et former

 

Contrairement aux postures pour lesquelles les salariés ressentent une contrainte physique (debout penché en avant ou avec les bras en élévation par exemple), la posture assise revêt un caractère insidieux puisqu’elle est généralement perçue comme confortable alors même que son maintien contribue à la survenue de nombreuses atteintes à la santé. La sensibilisation prend donc toute son importance pour que les mesures de prévention associées aux postures sédentaires fassent sens.

Des actions d’information peuvent être réalisées ponctuellement, par exemple lors de l’évaluation des risques professionnels (DUERP), de l’installation d’un nouvel équipement de travail (siège, bureau…) ou de la mise en place d’une nouvelle modalité organisationnelle (télétravail…).

Les préventeurs doivent être formés pour intégrer dans leur pratique l’évaluation des risques liés aux postures sédentaires, et les moyens de les prévenir.

La pratique d’une activité physique en entreprise : une fausse bonne idée pour la prévention des postures sédentaires

Les postures sédentaires sont un facteur de risques indépendant du niveau d’activité physique des salariés. En effet, si la pratique d’une activité physique de loisir est bénéfique pour la santé, elle n’est toutefois pas suffisante pour compenser les effets délétères des postures sédentaires au travail. Pour prévenir les risques associés aux postures sédentaires, les actions mises en place au sein de l’entreprise doivent se focaliser sur l’activité de travail, en limitant le temps de maintien de ces postures. La promotion de l’activité physique sur le lieu de travail, lors de la pause déjeuner par exemple, n’agit quant à elle pas directement sur les conditions de réalisation de l’activité de travail. Elle ne peut donc pas se substituer à la prévention des risques liés aux postures sédentaires au travail.
 

 

Pour en savoir plus
Mis à jour le 07/11/2023