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Équipements de protection individuelle

Protections contre les risques biologiques

En milieu de travail, la transmission des agents biologiques à l’homme peut se faire par inhalation, par contact avec la peau ou les muqueuses, par inoculation (blessure, morsure, piqûre d’insecte) ou par ingestion (mains contaminées portées à la bouche).

Equipements de protection individuelle à l’hôpital

Les mesures d’élimination du danger et de protection collective sont à envisager en premier lieu. L’utilisation des équipements de protection individuelle (EPI) ne doit être envisagée qu’en complément. C’est à partir de l’évaluation des risques menée dans l’entreprise que doit être engagée la réflexion relative à l’utilisation des EPI.

Selon les expositions et les modes de transmission des agents biologiques, les opérateurs peuvent se protéger en portant notamment des gants, des vêtements de protection, des appareils de protection respiratoire (APR), des lunettes-masques ou des visières.

Gants de protection

Avant de choisir un modèle de gant, il convient d’analyser l’activité de travail pour évaluer les risques et les contraintes des tâches à effectuer.
Tout gant étanche convient pour protéger contre un risque biologique. Les gants de protection microbiologique répondent à la norme NF EN 374. Il existe des gants fins à usage unique, à réserver aux situations de travail exigeant une grande dextérité (travail en laboratoire, soins à des patients…) et des gants plus épais, nécessaires lorsqu’il existe un risque de blessure (travail en station d’épuration, sur des installations industrielles, opérations de nettoyage…).
Dans tous les cas, les gants doivent être enfilés sur des mains propres, sèches et aux ongles courts.
Les gants à usage unique doivent être changés régulièrement, même s’ils ne paraissent pas détériorés. Dans tous les cas, ils doivent être retirés dès qu’ils sont abîmés.

Les gants doivent être retirés en suivant une séquence de gestes précis, de façon à éviter de se contaminer. Un lavage des mains est ensuite indispensable.

Gants et métiers de la santé

Dans les milieux de soins, le port de gants fait partie des précautions « standard » ou précautions universelles pour la prévention de la transmission croisée soignant/soigné. Les gants médicaux répondent à la norme NF EN 455. Le port de gants est indispensable :

  • Si l'opérateur risque d'entrer en contact avec les muqueuses ou la peau lésée d'un patient, avec du sang ou tout autre produit d'origine humaine, par exemple lors d’un prélèvement sanguin ou lors de la manipulation de tubes ou de flacons de prélèvements biologiques, de linge ou de matériel souillé ;
  • en cas de lésion cutanée des mains de l'opérateur.

Certaines situations peuvent nécessiter des précautions complémentaires :

  • port de deux paires de gants, notamment pour les chirurgiens au bloc opératoire ou pour le travail avec des patients très contagieux par contact.
  • port de sous-gants résistants aux coupures, pour les gestes particulièrement à risque, notamment en anatomo-pathologie.

Les gants doivent être changés entre deux patients ou deux activités.

Protection du visage

Les muqueuses oculaire, nasale et buccale constituent des portes d’entrée particulièrement vulnérables aux agents biologiques.
En fonction de l’évaluation des risques, différents équipements de protection peuvent être utilisés :

  • Les lunettes et lunettes-masques (conformes à la norme NF EN 166) protègent uniquement les yeux. Les lunettes-masques qui s’ajustent parfaitement au visage sont étanches.
  • Les écrans faciaux (conformes à la norme NF EN 166) protègent tout le visage et ont l’avantage de pouvoir être retirés en minimisant le risque de toucher le visage.


En milieu de soins, les masques chirurgicaux (conformes à la norme EN 14683) protègent contre les gouttelettes émises par un patient. Lorsqu’ils sont marqués de la lettre R, ils sont résistants aux projections de liquides biologiques (sang…).

Vêtements de protection

Le choix d’un vêtement de protection doit prendre en compte :

  • le type d'exposition (aérosols de poussières ou de liquides pulvérisés, jets de liquide sous pression, contact avec des surfaces contaminées…),
  • la charge physique,
  • la durée de la tâche.

La norme européenne NF EN 14126 « Vêtements de protection - Exigences de performances et méthodes d'essai pour les vêtements de protection contre les agents infectieux » définit 6 types de vêtements de protection, du type 1B (protection la plus complète) au type 6B. Selon cette norme, un vêtement de type 5 B est destiné à la protection contre les poussières, un vêtement 4 B protège contre des pulvérisations de liquide et un vêtement de type 3 B protège contre des jets de liquides. Dans certaines situations de travail, des EPI ne protégeant qu’une partie du corps peuvent être utilisés (tabliers, manchettes…).

En milieu de soins, les casaques chirurgicales protègent contre la contamination croisée entre patient et soignant. Elles sont définies dans la série des normes NF EN 13795, qui les évaluent selon la performance des matériaux et la protection des zones critiques.

Appareils de protection des voies respiratoires

L’utilisation d’un appareil de protection respiratoire (APR) est destinée à prévenir l’inhalation d’agents biologiques. Ce risque peut se présenter dans différents secteurs professionnels (secteur de l’assainissement, secteur de la santé…).

Appareil de protection respiratoire par un thanatopracteur

Les APR filtrants anti-aérosols conviennent pour la plupart des situations de travail exposant à un risque biologique par inhalation. Dans cette catégorie d’APR, on trouve :

  • les pièces faciales filtrantes à usage unique FFP1, FFP2 et FFP3 (ED 105),
  • les appareils réutilisables constitués d’une pièce faciale (demi-masque, masque, cagoule) munie d’une cartouche filtrante P1, P2 ou P3 (ED 6106). Les APR à ventilation assistée assurent une plus grande protection ainsi qu’un plus grand confort, en particulier pour un port prolongé.

Il est indispensable que l’utilisateur ajuste correctement son APR pour  être protégé : la présence de fuites au visage rend la protection inopérante.
Le choix de l'APR déterminera le choix des éventuels autres EPI comme les lunettes-masques, les écrans faciaux, afin qu'ils puissent être portés ensemble en assurant une bonne protection. Lorsque les APR sont portés en même temps que d’autres EPI, une séquence de gestes doit être respectée pour éviter de se contaminer lors du retrait de l’ensemble de la tenue de protection.

Dans le milieu de la santé, des APR seront utilisés lors de la prise en charge de patients atteints d’infections transmissibles par air (exemple : tuberculose) ou lors de certains actes médicaux (endoscopies bronchiques, chirurgie au laser…). Les masques chirurgicaux (conformes à la norme EN 14683) ne sont pas des APR ; ils sont utilisés pour protéger contre les gouttelettes émises par un patient.

 

Consultez la foire aux questions sur les appareils de protection respiratoire et les risques biologiques.

Pour en savoir plus
Mis à jour le 13/01/2016
Foires aux questions