Risques chimiques
Risques spécifiques liés au polymère [4-7-10]
Exceptée une légère action irritante pour les yeux (conjonctivite), les silicones ne présentent pas de risque toxicologique particulier à température ambiante. S'ils sont manipulés sous forme pulvérulente, l'inhalation de poussières même inertes, peut entraîner une surcharge pulmonaire.
Par contre, les chlorosilanes (produits intermédiaires dans la fabrication des silicones) sont des produits corrosifs. Ils dégagent au contact de l’humidité, de l’acide chlorhydrique (FT 13).
La préparation des surfaces métalliques, avant l’application d’une enduction de silicone, fait intervenir l’acide phosphorique (FT-37) et le chromate de zinc (FT-256). Le premier, est corrosif pour la peau et les yeux. Le chromate de zinc est notamment classé cancérogène de catégorie 1A par le règlement CLP.
Les risques dus aux adjuvants qui se manifestent surtout au moment de leur incorporation peuvent aussi intervenir au cours de la transformation.
Produits de dégradation décrits dans la bibliographie
Les silicones commencent généralement à se décomposer au-dessus de 350°C, les polyphénylsiloxanes sont plus résistants à la chaleur que les polyméthylsiloxanes. La pyrolyse des silicones produit du monoxyde de carbone (FT-238), du dioxyde de carbone (FT-47), des hydrocarbures aliphatiques ou aromatiques et des poussières de silice.
Risques en cas d'incendie / explosion [5-6]
Les silicones brûlent difficilement.
Risques associés aux additifs
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Silice
La silice amorphe n'a pas d'effet spécifique sur la santé. En revanche la silice cristalline peut provoquer la silicose et joue également un rôle certain dans le développement de cancers pulmonaires. -
Fibres de verre
Danger d'irritation de la peau et des voies respiratoires, notamment au moment de leur incorporation dans les résines. -
Carbure de silicium
Irritant pour les yeux, la peau et les voies respiratoires -
Dioxyde de zirconium
Irritant pour les yeux et les voies respiratoires -
Noir de carbone
Le noir de carbone pénètre dans l'organisme essentiellement par inhalation mais aussi par voies orale et cutanée. Après inhalation, il s'accumule dans le tractus respiratoire et s'élimine lentement par voie digestive. Il est classé comme cancérogène possible pour l'homme (groupe 2B) par le CIRC. Il ne possède pas de classification harmonisée au niveau européen mais est auto-classé comme cancérogène de catégorie 2 par un certain nombre de fournisseurs.
Fiche toxicologique : FT-264