Caractéristiques [1-2]
Propriétés physico-chimiques
-
Température de fusion
170-180 °C -
Température de transition vitreuse
-40 °C
Stabilité
Le PVDF a une excellente tenue aux agents chimiques (acides et bases minérales, hydrocarbures aliphatiques et aromatiques, alcools, solvants halogénés) et une bonne résistance aux UV. Il est stable entre -10 et 150°C et est un bon anti-adhérent. Il est également plus imperméable aux gaz que le PTFE.
Additifs
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Charges :
- Sulfure de zinc
- Oxyde de zinc
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Colorants :
- Pigments minéraux
Mise en œuvre
Utilisation des polymères
Le PVDF garde la majorité des propriétés du PTFE (à des valeurs plus modestes) en revanche il est plus facile à mettre en œuvre par les méthodes associées aux polymères thermoplastiques.
L’addition de pigments et de charges doit être menée avec prudence, car il se produit parfois des interactions chimiques violentes entre le polymère et les adjuvants mal choisis, provoquant pendant la mise en œuvre un dégagement d’acide fluorhydrique (très dangereux, FT-6) ou d’autres composés fluorés (voir § dégradation thermique). Eviter le Cu, Al, Zn qui sont des catalyseurs de la dégradation du PVDF.
Il est utilisé comme isolant, imperméabilisant, revêtement de tubes et canalisation ou dans le domaine médical entre autres.
Procédés mis en oeuvre
Procédé | Gamme de température (°C) | Informations complémentaires |
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Injection-moulage | 200-275 140 -160 pour le recuit |
Après refroidissement à l'eau, le retrait peut atteindre 3%. Un recuit est nécessaire. |
Extrusion | 220-275 | A partir de granulés. |
Moulage | 185-200 | Par compression : Il s'effectue de préférence à partir d'un crêpe obtenu en travaillant les granulés sur un malaxeur. Le crêpe placé ensuite dans un moule chauffé est mis sous pression pendant 5 min environ. Le refroidissement est réalisé lentement, sous pression. |
Etirage | 220-260 | Le PVDF fondu se prête bien à la fabrication de monofilaments orientés ou non orientés. Les solutions de PVDF dans la DMF permettent la filature de fibres. |
Extrusion-soufflage | Température ambiante | Elle est utilisée pour réaliser des corps creux servant à l’emballage à cause de leur inertie chimique, de leur imperméabilité aux gaz et de leur résistance aux chocs. |
Extrusion-Gonflage | Température ambiante | Elle permet de réaliser des films non orientés, d’épaisseur de 10 à 50 microns, des feuilles et des plaques. Ces films ont fortement tendance à se charger en électricité statique. Il faut donc prendre les précautions d’usage. |
Projection | 200-250 | La surface métallique à revêtir subit d’abord un prétraitement adéquat puis est chauffée entre 200 et 250°C. Le recouvrement se fait : — soit par pulvérisation de poudre de PVDF à l’aide d’un pistolet électrostatique ; — soit par immersion dans un lit fluide de PVDF en suspension, dans une cuve de fluidisation alimentée en air sec ou en gaz inerte. (Avec ces deux méthodes, la pièce obtenue est recuite quelques minutes à 225-250 °C puis trempée à l’eau froide ou tiède.) — soit par projection à la flamme, à l’aide d’un pistolet chalumeau, à combustion de propane dans l’oxygène. La surface à revêtir est prétraitée par sablage à gros grains et dégraissage, puis est préchauffée à l’aide de la flamme nue. Ensuite, la poudre est amenée autour de la flamme puis projetée entre 250 et 350 °C sur le subjectile. Un revêtement correct de 500 à 700 microns d’épaisseur peut être ainsi obtenu pour des applications sur des chantiers dans lesquels on ne peut pas introduire la pièce dans un four. |