Eléments de prévention technique (octobre 2013)
Valeur d'action de prévention
La valeur d'exposition journalière rapportée à une période de référence de huit heures est de :
- 2,5 m.s-2 pour les vibrations transmises aux mains et aux bras.
Partie A
La prévention technique est essentiellement obtenue par action sur la machine.
Elle se situe à deux niveaux :
- action directe : réduction des vibrations
- choix d'un matériel le moins vibrant possible (et dans certains cas ne produisant pas de froid : sécateurs électriques au lieu de sécateurs pneumatiques par exemple) ;
- utilisation de dispositifs techniques limitant les vibrations soit à la source (équilibreurs de balourd), soit lors de leur transmission de la machine à l'homme (isolation des parties vibrantes, poignées antivibratiles). Lors de l'achat de machines, on tiendra compte des niveaux de vibrations indiqués par le fabricant conformément aux exigences réglementaires ;
- entretien régulier de la machine (en particulier du système antivibration) ;
- affûtage régulier des outils et un équilibrage des meules (parties tournantes).
- action indirecte : amélioration de l'ergonomie et réduction de l'exposition
Ce type d'action vise la conception de machines qui, de par leur forme, leur poids, leur dimension, sont mieux adaptées au travail manuel. En particulier, il est essentiel de réduire les efforts de poussée et de préhension attendus des opérateurs, ce qui limite la transmission des vibrations dans le membre et comprime moins les vaisseaux.
Ces mesures de prévention technique s'accompagnent de :
- la limitation des durées d'exposition par la rotation du personnel, et le choix de procédés moins exigeant en terme d'utilisation de machines vibrantes. Ce sont souvent les seules possibilités réalistes pour réduire la dose vibratoire,
- une formation de l'opérateur lui permettant de bien choisir la machine et l'outil en fonction du travail à effectuer, de bien l'entretenir et lui permettant de l'utiliser dans de bonnes conditions.
Elles sont complétées par les dispositions suivantes :
- un port de gants pour éviter le refroidissement des mains. Les crises de syndrome de Raynaud, en particulier dans les premiers stades de la maladie, sont fréquemment déclenchées, en période hivernale, par l'exposition du corps ou des mains au froid. Disposer de vêtements chauds et secs est également essentiel ;
- l'utilisation de poignées chauffantes peut, dans certains cas, constituer une solution pour éviter la vasoconstriction des doigts due au froid.
- l'orientation de l'échappement de l'air, dans le cas des machines pneumatiques, ne doit pas être dirigée vers les mains ou le corps de l'opérateur.
Rappelons ici que les gants dits antivibratiles n'ont pas encore fait clairement la preuve de leur efficacité, et qu'en tout état de cause ils ne peuvent que réduire les vibrations de fréquences supérieures à 200 Hz.
Partie B
Pour l'utilisation de machines comme les pistolets de scellement, les clouteuses ou les riveteuses, des améliorations à la conception peuvent permettre de limiter le choc transmis à l'opérateur. Dans le cas d'outils manuels (marteaux, masses, barres) seul un changement de méthode de travail peut permettre de limiter l'exposition des opérateurs.
Partie C
Proscrire l'utilisation du talon de la main comme outil de percussion ; utiliser un maillet ou modifier la méthode de travail.