Eléments de prévention médicale (août 2011)
I. Examen médical initial
Il n'existe pas de contre-indication médicale formelle vis-à-vis des TMS. L'examen médical avant l'affectation doit être l'occasion pour le médecin du travail de prendre connaissance des antécédents médicaux éventuels et d'informer les salariés sur le risque de TMS en fonction de la nature de l'activité professionnelle envisagée et des facteurs de risque dont il a connaissance. Il proposera ensuite d'éventuels aménagements des conditions de travail en fonction de sa connaissance de l'état de santé des salariés et du milieu professionnel dans lequel ils vont être amenés à travailler.
II. Examen médical périodique
Il vise à recueillir des informations précises sur les conditions de travail du salarié et à déceler des symptômes de TMS afin d'une part, de permettre le traitement précoce des TMS et d'autre part, d'établir des relations entre les TMS constatés et les facteurs de risque professionnels pour une prise en charge individuelle adaptée et la mise en œuvre d'une action préventive efficace en milieu de travail. Dans tous les cas, l'examen médical au cours duquel un TMS est diagnostiqué devrait être suivi d'une investigation en entreprise dans le cadre du tiers-temps. L'examen médical périodique des salariés d'une même entreprise permet également de recueillir des données qui pourront faire l'objet d'un traitement statistique afin de préciser la prévalence et l'incidence des TMS au sein de l'entreprise en fonction de divers critères et de contribuer ainsi au choix des priorités en matière de prévention.
III. Cas particulier : maintien dans l’emploi du salarié porteur d’une maladie professionnelle
Les possibilités de maintien dans l'emploi d'un salarié porteur d'une maladie professionnelle visée au tableau 57 doivent être évaluées en fonction de ses capacités fonctionnelles restantes, de la possibilité d'évolution de la maladie et des possibilités d'aménagement de l'environnement de travail afin de prévenir une récidive ou une aggravation de la maladie et d'éviter l'apparition d'autres TMS.
IV. Dépistage de maladie ou symptôme non inscrit au tableau.
Neuropathie canalaire
Compression du nerf sus-scapulaire lors de mouvements d’antépulsion-adduction de l’épaule ou lors d’application directe de forces sur l’épaule (courroies, charges…).
Compression du nerf circonflexe dû au port de charges lourdes sur l’épaule.
Compression du nerf grand dentelé lors des mouvements combinant l’antépulsion du bras à une flexion-supination de l’avant-bras (un exemple concret réside dans le fait d’aller chercher loin devant un objet pour le ramener au niveau du plan de travail).
Maladie de Dupuytren
Le risque de maladie de Dupuytren est augmenté en cas d’hypersollicitation manuelle professionnelle. D’autres facteurs interviennent dans la pathogénie de la maladie : l'hérédité, le diabète, les traitements anti-épileptiques, les traumatismes de la main, la consommation d’alcool et l’âge ; mais ils ne remettent pas en cause le rôle déterminant de la sollicitation manuelle de préhension avec un effet-dose dépendant.