Caractéristiques
Utilisations [1-3]
Principales utilisations du 1,1,2-trichloro-1,2,2-trifluoroéthane avant l’interdiction d’emploi :
- Solvant pour le dégraissage et le nettoyage des pièces métalliques et plastiques (industrie électronique, mécanique de précision, optique...).
- Solvant pour le nettoyage à sec (teinturerie).
- Fluide caloporteur.
- Agent gonflant pour les mousses de polymères.
- Intermédiaire en synthèse organique.
Propriétés physiques [1-6]
Dans les conditions normales, le trichlorotrifluoroéthane est un liquide incolore, mobile, d’odeur légèrement éthérée (limite olfactive : 0,05%, avec accoutumance très rapide). Il est très peu soluble dans l’eau (0,017% en poids à 25 °C), mais est miscible dans de nombreux solvants organiques hydrocarbures, solvants chlorés, alcools, cétones, esters... Il est lui-même un solvant doux et sélectif, notamment vis-à-vis des substances non polaires (huiles, graisses, etc.).
Nom Substance | N° CAS | Etat Physique | Masse molaire | Point de fusion | Point d'ébullition | Densité | Densité gaz / vapeur | Pression de vapeur | Point critique | Coefficient de partage n-octanol / eau (log Pow) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1,1,2-trichloro-1,2,2-trifluoroéthane | 76-13-1 |
Liquide |
187,38 |
- 35 °C |
47,6 °C |
1,564 |
6,47 |
5,1 kPa à - 20 °C 36,2 kPa à +20 °C 77,8 kPa à +40 ° |
214,1 °C à 3410 kPa |
3,3 |
Propriétés chimiques [1-7]
Comme la plupart des fluoroalcanes, le trichlorotrifluoroéthane est doué d’une grande inertie chimique et d’une grande stabilité. À température ordinaire, il ne s’hydrolyse que très lentement au contact de l’eau ; certains catalyseurs peuvent accélérer légèrement cette hydrolyse (métaux, oxydes métalliques...).
Dans les conditions normales, le produit n’est pas corrosif pour la plupart des métaux usuels (acier, fonte, cuivre, laiton) ; à haute température, surtout en présence d’eau, la formation de produits acides par hydrolyse ou décomposition catalytique peut entraîner une attaque des surfaces métalliques. Dès la température ordinaire, des métaux réactifs comme le béryllium, le zinc, l’aluminium et le magnésium peuvent être attaqués; l’eau, l’éthanol et l’état divisé du métal accélèrent encore le phénomène.
Les métaux alcalins et alcalino-terreux - sodium, potassium, baryum - sous leur forme métallique libre peuvent réagir vivement avec le produit.
En tube de quartz, le trichlorotrifluoroéthane est stable jusqu’à 500 °C. La décomposition thermique du gaz, par exemple au contact d’une flamme ou de surfaces métalliques portées au rouge, donne naissance à des produits irritants ou toxiques (notamment du chlore, du chlorure et du fluorure d’hydrogène et de petites quantités de dichlorure, difluorure et chlorofluorure de carbonyle).
Récipient de stockage
Le stockage du trichlorotrifluoroéthane s’effectue généralement dans des récipients en acier, souvent revêtus intérieurement d’un film plastique, ou dans des récipients en polyéthylène. Le verre peut également être utilisé pour de petites quantités et sous réserve d’une protection par une enveloppe métallique convenablement ajustée. Les alliages de magnésium, l’aluminium, le zinc et l’acier galvanisé sont à éviter. Les plastiques et polymères résistent généralement bien au produit.
L’emploi de caoutchouc naturel dans les garnitures de récipients est à déconseiller.