Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Brome (FT 27) (rubrique sélectionnée)

Brome

Fiche toxicologique n° 27

Sommaire de la fiche

Édition : Août 2016

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le brome dans des locaux spéciaux, secs et frais, munis d’une ventilation efficace, à l’abri de toute source de chaleur et à l’écart des autres produits chimiques et des matières combustibles. Le sol de ces locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Conserver le brome à l’abri de l’humidité. Afin d’éviter la solidification du produit, la température ne doit pas être inférieure à -6 °C.
  • Contrôler régulièrement l’étanchéité des récipients. Éti­queter correctement les emballages et reproduire l’éti­quetage en cas de fractionnement.
  • Prévoir, à proximité et à l’intérieur des locaux, des pos­tes d’eau et des équipements de protection respiratoire autonomes isolants.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le brome. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le brome, des précautions à observer et des mesures à pren­dre en cas d’accident. Les procédures spéciales en cas d’ur­gence feront l’objet d’exercices d’entraînement.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspi­ration des vapeurs à leur source d’émission ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour des travaux exceptionnels de courte durée ou les interventions d’urgence.
  • Contrôler régulièrement la teneur en brome de l’atmos­phère.
  • Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants (en polychloroprène) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir des douches de sécurité et des fontaines ocu­laires dans les ateliers où le produit est utilisé de façon constante.
  • Ne pas procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du brome sans prendre les précautions d’usage[21].
  • Éviter tout rejet à l’égout et dans le milieu naturel.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, faire éva­cuer le personnel et ne laisser intervenir que des opéra­teurs entraînés et équipés d’appareils respiratoires autonomes isolants.
  • Pour la neutralisation de fuites liquides de faible impor­tance, utiliser avec précaution une solution réductrice (thiosulfate de sodium, bicarbonate de sodium, chaux,...) et récupérer le tout avec un matériau absorbant inerte. Laver ensuite la surface souillée à grande eau.
  • Récupérer les déchets dans des récipients prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la réglementation.
  • Les fuites de vapeurs de brome peuvent être neutrali­sées avec du gaz ammoniac anhydre. Toutefois, cette tech­nique est à utiliser par un personnel spécialisé et très averti des risques que comporte cette opération. En effet, l’ammoniac, outre qu’il est toxique et corrosif, est un gaz inflammable et explosible en mélange avec l’air dans les limites de 16 à 25 % en volume.

Au point de vue médical

  • A l'examen d’embauche et lors des examens périodiques, rechercher plus particulièrement des signes d’atteintes respiratoires, oculaires ou cutanées. L’examen clinique d’embauche pourra être complété par des examens complémentaires (explorations fonctionnelles respiratoires, radiographie pulmonaire) qui serviront d’examens de référence.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité d’effectuer ou non des examens complémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’importance de l’exposition.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou des services de secours médicalisés d’urgence.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes au moins. Retirer s’il y a lieu les vêtements souillés. Du fait de la survenue rapide de brûlures cutanées, consulter dans tous les cas un médecin.
  • En cas de de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes au moins. Quel que soit l’état initial, adresser systématiquement le sujet chez un ophtalmologiste, en prévenant celui-ci du risque encouru.
  • En cas d'inhalation massive, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les sauveteurs. Mettre le sujet au repos. Une atteinte pulmonaire retardée pouvant survenir, le sujet sera dans tous les cas hospitalisé.
  • En cas d’ingestion accidentelle, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements.
  • Dans les deux cas précédents, placer la victime en position latérale de sécurité si elle est inconsciente et mettre en œuvre s’il y a lieu les manœuvres de réanimation.   Même si son état est initialement satisfaisant, transférer en milieu hospitalier en ambulance médicalisée pour un bilan des lésions, une surveillance et un traitement symptomatique.
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES