Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Acide thioglycolique (FT 262) (rubrique sélectionnée)

Acide thioglycolique

Fiche toxicologique n° 262

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2014

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l'acide thioglycolique dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri des rayons du soleil et de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles...), à l'abri de l'humidité et à l'écart des oxydants forts, des bases, des métaux alcalins ou alcalino-terreux. Le sol des locaux sera imperméable et formera une cuvette de rétention afin que le liquide ne puisse se répandre au- dehors en cas de déversement accidentel.
  • Interdire de fumer.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé l'acide thioglyco­lique. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Empêcher la formation de vapeurs ou de brouillards. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée, à carac­tère exceptionnel ou pour des interventions d'urgence.
  • Empêcher tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants (caoutchouc butyle, Viton™, néoprène, nitrile [17, 18]; le caoutchouc naturel, le caout­chouc nitrile, le polychlorure de vinyle et le polyalcool de vinyle sont déconseillés) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fontaines oculaires.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l'acide thio­glycolique sans prendre les précautions d'usage [19].
  • En cas de déversement accidentel, absorber le produit avec de la terre, du sable ou tout autre matériau absor­bant inerte et récupérer immédiatement le produit dans des récipients prévus à cet effet. Laver ensuite à grande eau la surface souillée.
    Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Ne pas rejeter dans le milieu naturel les déchets et les eaux polluées par l'acide thioglycolique.
  • Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • Éviter d'affecter à des postes comportant un risque d'exposition importante et répétée les sujets atteints d'affections cutanées ou pulmonaires chroniques sévères ainsi que ceux atteints d'un antécédent d'allergie aux thioglycolates.
    L'examen clinique d'embauchage pourra utilement être complété des épreuves fonctionnelles respiratoires de base en vue d'une comparaison avec les examens réalisés ultérieurement.
  • Recommander aux porteurs de lentilles de contact d'u­tiliser des verres correcteurs lors des travaux où ils peu­vent être exposés à des vapeurs ou des aérosols acides.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d'effectuer des examens complémentai­res seront déterminées par le médecin du travail en fonc­tion de l'importance de l'exposition. Lors des examens systématiques, rechercher plus particulièrement des lésions cutanées et oculaires.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison. Préciser si possible le pH de la solution responsable. Les risques sont particulièrement graves lorsque le pH est inférieur à 1,5.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement à grande eau pendant 15 minutes. Retirer les vêtements souillés et ne les réutiliser qu'après décontamination. Si des lésions cutanées apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 10 à 15 minutes. S'il appa­raît une douleur, une rougeur et/ou un œdème locaux ou une gêne visuelle, consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires.
    Mettre en œuvre s'il y a lieu des manœuvres de réanima­tion. Laisser le sujet au repos en raison du risque d'acci­dent respiratoire aigu retardé et le transférer en milieu hospitalier pour surveillance clinique et radiologique pro­longée.
  • En cas d'ingestion de solutions diluées (pH supérieur à 1,5) en très faible quantité, faire boire un ou deux verres d'eau. S'il apparaît des douleurs rétrosternales et abdomi­nales, des nausées et des vomissements, consulter un médecin.
  • En cas d'ingestion de solutions concentrées dont le pH est inférieur à 1,5 ou de solutions dont le pH n'est pas connu, quelle que soit la quantité absorbée, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements ; faire transférer rapidement, si possible par ambulance médicalisée, en milieu hospitalier pour un bilan des lésions caustiques du tractus digestif supérieur (examen de la cavité buccale, fibroscopie œsogastroduodénale), sur­veillance clinique et biologique, et traitement si nécessaire.
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES