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1,1,1-Trichloroéthane

Fiche toxicologique n° 26

Sommaire de la fiche

Édition : 2007

Caractéristiques

Utilisations

Le 1,1,1-trichloroéthane a été largement utilisé, notamment pour le dégraissage des métaux, le nettoyage dans diverses industries ou la formulation de colle.

Compte tenu des décisions internationales prises pour protéger la couche d’ozone, la production et l’importation du 1,1,1-trichloroéthane dans l’Union européenne ne sont plus autorisées depuis le 1er janvier 1996.

Propriétés physiques [1, 2]

Le 1,1,1-trichloroéthane est un liquide incolore, volatil, d’odeur éthérée, légèrement perceptible à 100 ppm. Il est pratiquement insoluble dans l’eau (0,095 g dans 100 g d’eau à 20 °C), par contre miscible à la plupart des solvants organiques. En outre, il dissout un grand nombre de substances telles que graisses, huiles.

Nom Substance Formule N° CAS Etat Physique Masse molaire Point de fusion Point d'ébullition Densité Densité gaz / vapeur Pression de vapeur Indice d'évaporation Température d'auto-inflammation Limites d'explosivité ou d'inflammabilité (en volume % dans l'air)
1,1,1-Trichloroéthane

C 2H 3Cl 3

71-55-6

Liquide

133,42

-33 °C

74 °C

1,3249

4,6

8 kPa à 9,5 °C 

13,3 kPa à 20 °C 

26,6 kPa à 36 °C

53,2 kPa à 54 °C

2,5 (oxyde de diéthyle)

537 °C

limite inférieure : 8 %

limite supérieure : 10,5 %

Propriétés chimiques [1-4]

Le 1,1,1-trichloroéthane commercial est stabilisé par addition de divers produits en quantité généralement voisine de 5 % : 1,4-dioxanne, oxyde de 1,2-butylène, nitroalcanes, 2-méthyl-2-propanol...

Sous l’action de la chaleur, en particulier aux températu­res supérieures à 200 °C, il se décompose avec formation de divers produits toxiques parmi lesquels on a pu caractériser le chlorure d’hydrogène, le monoxyde de carbone, le dichlorure de carbonyle, le chlore et le tétrachlorométhane. La décomposition peut débuter à 100 °C en présence de métaux.

Les vapeurs de 1,1,1-trichloroéthane peuvent également s’oxyder et libérer des gaz toxiques sous l’action de radia­tions ultraviolettes intenses.

Le 1,1,1-trichloroéthane résiste relativement bien à l’oxy­dation mais tend à s’acidifier en présence d’eau ; il se forme notamment du chlorure d’hydrogène. La chaleur, la présence de copeaux métalliques, rouille ou autres conta­minants aggravent l’hydrolyse.

À l’état sec, le solvant n’attaque pas les métaux usuels mais la formation de produits acides par hydrolyse ou décomposition thermique peut entraîner une corrosion des surfaces métalliques.

En présence de copeaux ou de poussières de métaux légers (aluminium, magnésium et leurs alliages), l’acidifi­cation du 1,1,1-trichloroéthane entraîne la formation de chlorures qui ont, à leur tour, une action catalytique sur la décomposition du solvant. La réaction peut être violente dans certaines circonstances. Il existe sur le marché des trichloroéthanes spécialement stabilisés pour le dégrais­sage des pièces en alliages légers.

Le 1,1,1-trichloroéthane peut réagir violemment avec les métaux alcalins ou alcalino-terreux et avec les produits fortement alcalins comme la soude et la potasse.

Récipient de stockage

Le 1,1,1-trichloroéthane peut être stocké dans des réci­pients en acier ordinaire. On utilise généralement des réservoirs en acier galvanisé ou recouvert d’un revêtement spécial, équipés de dessécheurs d’air.

L’aluminium et ses alliages sont à proscrire.

Le verre est également utilisable pour de petites quanti­tés. Dans ce cas, les récipients seront protégés par une enveloppe métallique plus résistante convenablement ajustée.

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