Recommandations
Au point de vue technique
Stockage
- Stocker l’hydroquinone dans des locaux secs, bien ventilés, à l’abri de la lumière, à l’écart des matières incompatibles (oxydants, bases).
Le sol des locaux formera une cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement accidentel, le produit ne puisse se répandre au-dehors. - Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation
Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisée l’hydroquinone. En outre :
- Instruire le personnel des risques présentés par le produit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
- Éviter la formation de poussières.
- Contrôler régulièrement la teneur de l’atmosphère en hydroquinone.
- Éviter l’inhalation de vapeurs ou de poussières. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs ou des poussières à leur source d’émission ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée, à caractère exceptionnel ou pour des interventions d’urgence.
- Éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
- Prévoir l’installation de douches et de fontaines oculaires.
- Ne pas fumer, boire et manger dans les ateliers.
- Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l’hydroqui- none sans prendre les précautions d’usage [22].
- En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer immédiatement le produit (après l’avoir recouvert d’un matériau inerte s’il est en solution). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
- Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par l’hydroquinone.
- Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la réglementation.
Au point de vue médical
- À l’embauche et au cours des visites périodiques, l’examen clinique comportera, entre autres, un examen soigneux de la peau. On évitera d’exposer à l’hydroquinone les personnes souffrant de lésions dermatologiques ou oculaires ou d’une atteinte hépatique ou rénale sévère ou évolutive. Les sujets présentant un déficit en G6PD ayant un plus grand risque de méthémoglobinémie et d’hémolyse, une telle anomalie pourra être recherchée si une exposition importante est possible.
- Lors des examens périodiques, on recherchera des signes cliniques d’intolérance au produit, des lésions cutanéo-muqueuses ou oculaires. Cet examen clinique sera utilement complété chez les sujets exposés à l’hydroquinone par des examens complémentaires à la recherche d’une atteinte hépatique, rénale ou sanguine ; la fréquence de ces examens sera appréciée par le médecin du travail en fonction de l’importance de l’exposition.
- Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin ou du centre anti-poison régional ou des services de secours médicalisés d’urgence.
- En cas de contact cutané ou muqueux, laver la peau à grande eau, immédiatement et pendant quinze minutes au moins ; retirer en même temps les vêtements souillés ou suspectés de l’être, qui ne seront réutilisés qu’après avoir été décontaminés. Si une irritation apparaît ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
- En cas d’ingestion, ne pas provoquer de vomissements et ne pas faire ingérer de liquides.
- En cas d’inhalation, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants.
- Dans les deux cas précédents, placer la victime en position latérale de sécurité si elle est inconsciente et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Même si l’état initial est satisfaisant, faire transférer en milieu hospitalier par un moyen médicalisé pour bilan des lésions, surveillance et traitement symptomatique si nécessaire.