Caractéristiques
Utilisations
- Absorbant des gaz acides (notamment H2S, SO2, CO2) pour l’épuration des gaz naturels, de cockerie, de raffinerie... ; les sels formés sont hydrosolubles et dissociables par la chaleur.
- Matière première pour la préparation d’agents tensio-actifs, de savons, d’émulsifiants pour lubrifiants, produits d’entretien, cosmétiques...
- Intermédiaire pour la synthèse de produits pharmaceutiques ou phytosanitaires, de plastifiants, inhibiteurs de corrosion et accélérateurs de vulcanisation.
- Agent solubilisant pour préparations phytosanitaires.
Propriétés physiques [1-7]
À température ordinaire, le 2,2’-iminodiéthanol pur est un solide cristallisé. Le produit commercial se présente généralement sous la forme d’un liquide en surfusion, visqueux, pratiquement incolore, hygroscopique, de faible odeur ammoniacale (seuil olfactif: 0,3 ppm). Il est miscible à l’eau, l’acétone et l’éthanol mais peu soluble dans les hydrocarbures et l’oxyde de diéthyle.
Nom Substance | N° CAS | Etat Physique | Masse molaire | Point de fusion | Point d'ébullition | Densité | Densité gaz / vapeur | Pression de vapeur | Point d'éclair | Température d'auto-inflammation | Limites d'explosivité ou d'inflammabilité (en volume % dans l'air) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2,2’-iminodiéthanol | 111-42-2 |
Solide |
105,14 |
28 °C |
269 °C (avec décomposition) |
1,0919 |
3,65 |
< 1 Pa à 20 °C 0,65 kPa à 138 °C 6,7 kPa à 187 °C |
138 à 152 °C (coupelle ouverte) |
662 °C |
Limite inférieure : 1,6 Limite supérieure : 9,8 |
Propriétés chimiques [1, 2]
Le 2,2’-iminodiéthanol s’oxyde lentement sous l’action de l’air en se colorant en jaune puis en brun ; la réaction est accélérée par la chaleur et la présence de certains métaux. Avec des oxydants puissants, le produit peut réagir vivement.
Dans des conditions normales d’emploi, le 2,2’-iminodiéthanol est un produit stable qui présente à la fois les réactions caractéristiques des amines secondaires et celles des alcools primaires. C’est une base, un peu plus faible que l’ammoniaque (solution 0,1 N: pH = 11) qui donne des sels avec les acides minéraux ou organiques (elle fixe notamment le dioxyde de carbone) ; la réaction est exothermique et peut être violente, surtout avec les acides concentrés.
En présence d’agents nitrosants tels que les nitrites, l’acide nitreux et les oxydes d’azote, en phase liquide ou gazeuse, le 2,2’-iminodiéthanol peut donner naissance à la N-nitro-sodiéthanolamine réputée cancérogène. La vitesse de nitrosation des amines est maximale à pH « 3 mais la réaction a lieu également en milieu basique.
La pyrolyse ou la combustion du produit dégage des fumées toxiques (oxydes d’azote et oxyde de carbone).
Certains métaux sont attaqués par le 2,2’-iminodiéthanol, notamment le cuivre, l’aluminium et leurs alliages.
Récipient de stockage
Le stockage du 2,2’-iminodiéthanol s’effectue généralement dans des récipients en acier (inoxydable ou recouvert de polyéthylène) équipés d’un système de réchauffage ; l’acier ordinaire favorise le jaunissement du produit.
Le cuivre, l’aluminium et leurs alliages sont à éviter, de même que le contact avec certains caoutchoucs ou matières plastiques.
Le verre peut être utilisé pour de petites quantités, sous réserve d’une protection par une enveloppe métallique convenablement ajustée.
Le 2,2’-iminodiéthanol absorbant rapidement la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone, il est recommandé de le stocker sous air sec ou mieux sous atmosphère inerte (azote).