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Mycoplasma pneumoniae

Mycoplasma pneumoniae

Sommaire de la fiche

Édition : décembre 2024

Pathologie [4] Guide de lecture

  • Nom de la maladie

    Pneumopathie atypique à mycoplasma pneumoniae.

  • Synonyme

    • M pneumoniae.

Transmission

Mode de transmission

4, 5

Mp est transmissible par des gouttelettes respiratoires lors d'un contact étroit avec les personnes infectées, le plus souvent symptomatiques.

Période de contagiosité

On peut retrouver l’agent infectieux entre 10 à 14 jours avant les symptômes jusqu’à plusieurs semaines après la survenue des symptômes dans les sécrétions respiratoires.

La maladie [6, 7]

Incubation

2 à 3 semaines.

Clinique

C’est une cause fréquente d’infection des voies aériennes supérieures et inférieures (rhino-pharyngite, trachéo-bronchite et bronchite aiguës, pneumonie…). Les symptômes sont variables et comprennent la toux, les malaises, la fièvre et occasionnellement des maux de tête. La bronchite aiguë et les infections des voies respiratoires supérieures à Mp sont généralement bénignes et guérissent spontanément.

La toux, initialement non productive, peut devenir productive, persister pendant 3 à 4 semaines et être accompagnée de sifflements. L'infection a été associée à des exacerbations des symptômes de l'asthme.

Une pneumonie sévère avec épanchement pleural (syndrome thoracique aigu) peut survenir, en particulier chez les patients atteints de drépanocytose, de trisomie 21, d'immunodéficiences et de maladies cardiorespiratoires chroniques.

Des manifestations cliniques extra-pulmonaires inhabituelles comprennent :

  • des affections du système nerveux (méningite aseptique, encéphalite et encéphalomyélite disséminée aiguë, ataxie cérébelleuse, myélite transverse et neuropathie périphérique) ;
  • des myocardites, péricardites, arthrites (en particulier chez les hôtes immunodéprimés) ;
  • un érythème noueux, des éruptions cutanées mucocutanées polymorphes (par exemple, le syndrome de Stevens-Johnson).

Les anomalies radiographiques sont variables ; des infiltrats diffus bilatéraux (pneumopathie atypique) ou des pneumonies d’allure franche lobaires aiguës mais résistantes aux pénicillines, parfois épanchement pleural.

Diagnostic

Les outils du diagnostic biologique reposent sur :

  • PCR, sensible et spécifique, souvent intégré dans les kits de PCR multiplex. Le principal écueil est que de nombreux enfants sans symptôme ou avec des symptômes mineurs ont une PCR positive. Le risque est d’attribuer les symptômes observés à tort à Mp. Les PCR multiplex retrouvent souvent des virus associés. Il semble que les co-infections puissent être plus sévères. Le portage asymptomatique après l'infection, voire avant, peut durer des semaines, voire des mois. C’est ce qui explique qu’une PCR positive est fréquente chez l’enfant sans symptôme (jusqu’à 20 % dans certaines études).
  • Tests sérologiques : en général, les anticorps IgM ne sont pas détectables au cours des 7 premiers jours suivant l'apparition des symptômes. Bien que la présence d'anticorps IgM puisse indiquer une infection récente, des faux positifs peuvent se produire, et les anticorps IgM peuvent persister dans le sérum pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, et ne pas indiquer une infection aiguë. Le diagnostic sérologique est mieux établi en démontrant une augmentation au moins quadruple du titre en anticorps IgG entre les échantillons de sérum « aigu » et « convalescent ».
  • Le titre d'hémagglutinines froides sériques a une valeur limitée, car des titres de ≥1:64 ne sont présents que chez 50 à 75 % des patients, et des titres plus bas sont présents de manière non spécifique au cours des infections virales.
Traitement

L’immense majorité des infections à mycoplasma pneumoniae guérissent spontanément. Cependant dans les formes plus sévères, extra respiratoires ou prolongées sur certains terrains fragiles, un traitement antibiotique adapté peut être utile.

Les antibiotiques actifs sur Mp sont :

  • les macrolides (clarithromycine 5 jours ou azithromycine 3 jours) sont le traitement de référence, mais 5 à 10 % des souches seraient résistantes dans les pays occidentaux et 80 % en Chine ;
  • la doxycycline (7 jours) ;
  • les quinolones (7 Jours).

Populations à risque particulier

Terrain à risque accru d'acquisition

Les facteurs de risque d’infection à Mp chez l’adulte ont été analysés lors d’une épidémie dans une unité militaire. En analyse multivariée, le tabagisme actif et les taux les plus bas d’IgG anti-M. pneumoniae au début des symptômes étaient associés aux infections symptomatiques (8).

Terrain à risque accru de forme grave

Drépanocytose (syndrome thoracique aigu associé à Mp), trisomie 21, immunodéficiences et maladies cardiorespiratoires chroniques (8).

Cas particulier de la grossesse

Pas de risque particulier.

Immunité et prévention vaccinale

Immunité naturelle

Une immunité existe après une infection mais elle est de courte durée.

Prévention vaccinale
Vaccin non disponible.
Liens utiles