Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Outils
  4. MiXie France
  5. Chlorure de vinyle monomère (rubrique sélectionnée)

Chlorure de vinyle monomère

Mise à jour : 21 juin 2021

Substance revue par les experts de l'INRS, 2020.

Généralités

Identification

  • N° CAS

    75-01-4
  • Synonymes

    • Chloroéthène
    • Chloroéthylène
    • Monochloroéthylène
    • Chlorure de vinyle monomère
Fiches associées dans les autres bases de données

Valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP)

  • Nature

    réglementaire contraignante
  • VLEP-8h

    • 2,59 mg/m³
    • 1 ppm

Classifications

  • Mentions de danger CLP

    • H220
    • H350
  • Catégories

    • C1A
  • DFG

    • Cancérogène : 1

Toxicocinétique et métabolites

Eléments de toxicocinétique

Chez l’animal, le chlorure de vinyle est bien absorbé par voies orale et inhalatoire et est distribué largement dans l'organisme. Il est rapidement métabolisé au niveau hépatique en métabolites réactifs responsables de la toxicité (oxyde de 2-chloroéthylène et 2-chloroacétaldéhyde), éliminés principalement dans les urines. A forte dose, le chlorure de vinyle non métabolisé est excrété dans l’air expiré. Le passage transplacentaire du chlorure de vinyle ou de ses métabolites est possible.

Chez l’homme, les données sont plus limitées mais le métabolisme est identique, de même que l’élimination, principalement urinaire mais aussi inhalatoire. La rétention du chlorure de vinyle est de 42 % quelle que soit la concentration inhalée (2,9 à 23,5 ppm) ; sa distribution dans le corps humain n’a pas été étudiée. 

(FT 184, 2011)

Métabolites

Chez l'homme, le chlorure de vinyle est métabolisé de manière identique à l’animal. Une exposition par inhalation, à faible concentration, est suivie d’une faible élimination dans l’air expiré et une forte élimination urinaire ; il n’y a pas de données sur l’excrétion après exposition orale ou cutanée. Trois métabolites sont excrétés dans l’urine, dont deux identifiés. Le taux urinaire d’acide thioglycolique est corrélé avec la concentration de chlorure de vinyle dans l’air au-delà de 5 ppm (FT 184, 2011)

Classes toxicologiques associées

Effets toxiques

Classe toxicologique Effet toxique Conditions expérimentales
Effets cancérogènes et/ou mutagènes Cancer du foie

CIRC 100F-31 (2012)

 

Il existe des preuves suffisantes chez l'homme : le chlorure de vinyle est à l'origine d'angiosarcomes du foie et de carcinomes hépatocellulaires.

Effets cancérogènes et/ou mutagènes Effets mutagènes

CIRC 100F-31 (2012)

 

Il existe des preuves solides que la cancérogénicité du chlorure de vinyle soit liée un
mécanisme génotoxique impliquant des métabolites réactifs, la liaison des métabolites à l'ADN, l'action promutagène de ces adduits conduisant à des mutations dans les proto-oncogènes et les gènes suppresseurs de tumeurs. Beaucoup de ces événements clés, identifiés chez les animaux, ont également été démontrés chez l'homme.
Le chlorure de vinyle est clastogène pour les cellules somatiques humaines (induction d'aberrations chromosomiques, SCE et micronoyaux) et mutagène (détection de mutations ponctuelles dans les gènes p53 et ras dans les tumeurs hépatiques induites par le VC).

Bibliographie

Fiche Toxicologique n°184 - Chlorure de vinyle. INRS, 2011.

Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans Volume 100F-31, IARC, 2012.

En savoir plus

MiXie France est un outil simple et facile à utiliser qui permet, à partir de données de mesure, d'évaluer le potentiel additif ou non des substances chimiques et de situer les niveaux d'exposition cumulés par rapport aux valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP).