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Tableaux des maladies professionnelles

Régime général tableau 19

Spirochétoses (à l'exception des tréponématoses)

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Eléments de prévention technique  (août 2011)

Protection collective

Concernant la leptospirose, la principale mesure est la lutte contre la prolifération des animaux réservoirs en particulier les rongeurs dans tous les milieux de travail susceptibles d’être contaminés.

Certaines mesures sont parfois difficiles à mettre en œuvre en milieu naturel :

- drainage des terrains marécageux aux abords des locaux d’élevage,

- construction ou aménagement de bâtiments ne laissant pas entrer de rongeurs sauvages,

- dératisation,

- hygiène des locaux et gestion des déchets visant à supprimer toute source alimentaire susceptible d’attirer les rongeurs,

- désinfection des surfaces ou objets potentiellement souillés.

Sur le plan animal :

- l’infection leptospirosique est contrôlée chez les taureaux d’insémination, les verrats reproducteurs ainsi que pour les élevages de rongeurs,

- la vaccination est très fréquente chez le chien pour lequel elle est classiquement associée aux vaccins contre des affections virales. Les vaccins ont tous la même composition : suspension de leptospires tués des 2 sérogroupes considérés comme majeurs pour cette espèce : ictero-haemorragiae et canicola. Cette vaccination n’empêche pas l’infection par d’autres sérovars pathogènes du chien, pas plus que le portage rénal. L’acidité des urines d’un chien en bonne santé limite les risques de transmission. Pour les autres espèces concernées par la leptospirose (ruminants, porcs, chevaux) aucune préparation n’a d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France.

- le traitement de la leptospirose animale est mis en œuvre quand des troubles sont constatés dans un cheptel donné et non selon une incidence régionale. En aucun cas, il n’existe de chimioprophylaxie systématique.

 

Concernant la Borreliose de Lyme, le contrôle des tiques qui parasitent des hôtes variés reste illusoire. A l’heure actuelle, le contrôle de l’infestation des animaux domestiques est réalisé par des acaricides (bains, shampooings, sprays, colliers…).

Protection individuelle

Pour la prévention de la leptopirose, les équipements dépendent des activités concernées et de l’évaluation des risques au poste de travail. Des vêtements de protection doivent être portés avec individualisation des vêtements de ville dans des vestiaires à double compartiment. Sont nécessaires le plus souvent des bottes, des cuissardes, des tenues imperméables, des gants, éventuellement des lunettes pour prévenir le risque de projection (porte d’entrée conjonctivale).

Les équipements de protection individuelle doivent pouvoir être nettoyés facilement et régulièrement (sous la responsabilité de l’employeur ou de l’exploitant).

La prévention individuelle est également basée sur des principes d’hygiène et d’organisation du travail :

- éviter le plus possible le contact direct cutané avec une eau ou une boue susceptible d’être contaminée,

- se laver les mains après tout contact susceptibles d’être contaminant avec une eau propre et du savon et dans tous les cas avant de manger, boire ou fumer et en fin de poste,

- nettoyer, désinfecter immédiatement toute plaie ou excoriation cutanée et le protéger par un pansement imperméable (désinfectant conseillé par le médecin du travail),

- rincer l’œil à l’eau claire et propre en cas de projection oculaire (un collyre antiseptique peut être éventuellement conseillé par le médecine du travail)

- signaler tout incident (blessure, projection oculaire, chute dans l’eau…) au médecin du travail.

 

Pour la prévention de la borreliose de Lyme, la prévention individuelle est le seul moyen actuellement efficace qui peut être envisagé. Elle est basée sur :

- le port de vêtements couvrants (pantalons longs, manches longues…),

- le port de bottes ou de guêtres avec hermétisme entre le pantalon et la chaussure,

- l’utilisation de répulsifs en crèmes ou sprays sur les zones découvertes. Les principales molécules reconnues efficaces sur les tiques  sont le diéthylméthylbenzamide (DEET) et le 35/35 (N butyl  N acétyl 3 éthylaminopropionate), mais l'efficacité est limité dans le temps,

- l’utilisation de répulsifs sur les vêtements (perméthrine) en zone de forte endémie et d’expositions itératives.

Au retour de la forêt, l’inspection minutieuse du corps à la recherche de tiques est particulièrement importante, surtout au niveau des zones chaudes et humides (aisselles, aires inguinales…) ou moins accessibles (cuir chevelu, creux poplité…). Plus la tique est découverte tôt (< 48 h) plus le risque de transmission de la maladie est faible.

L’ablation de la tique ne nécessite pas d’utiliser préalablement des produits spécifiques. Il suffit de l’enlever délicatement dans son axe d’implantation, sans arracher le rostre, grâce à une pince à échardes désinfectée, un tire-tiques éventuellement. Le site de piqûre doit être désinfecté après ablation.

La zone de piqûre doit être inspectée régulièrement pendant un mois pour dépister l’apparition éventuelle d’un érythème migrant qui conduirait à une consultation médicale et à la mise en œuvre d’un traitement antibiotique (uniquement dans ce cas).

Il n’existe pas de vaccin disponible en France du fait de la variété des borrélies responsables.

Information, formation

Aux termes de la réglementation, une information et une formation des travailleurs doivent être effectuées avant toute activité exposante, renouvelée et adaptée au domaine d’activité et à l’évolution du poste de travail. Elle insistera sur les réservoirs des leptospires, les modes de transmission de la maladie (y compris en extra-professionnel) et les moyens de se protéger.

L’information sur la vaccination rappellera que le vaccin ne protège que contre L. ictero-haemorragiae et ne dispense pas des mesures d’hygiène.

Enfin en cas de survenue d’une fièvre ou d’un syndrome grippal, il est important que le travailleur signale au médecin consulté son exposition professionnelle de façon à accélérer éventuellement le diagnostic et la mise en œuvre du traitement.