Eléments de prévention médicale (août 2014)
I. Cadre légal
Ces maladies ne sont pas des maladies à déclaration obligatoire chez l'homme.
Il existe un centre national de référence
- Unité de recherche sur les maladies infectieuses tropicales émergentes (URMITE), Aix-Marseille université, Faculté de médecine, Site Timone, Marseille.
II. Examen médical initial
Outre l'examen clinique, l'interrogatoire s'attachera à rechercher des antécédents de maladie transmise par les tiques ou pour la fièvre Q recherchera des antécédents cardiaques (avec auscultation soigneuse).
L'examen comporte également une information du travailleur sur les risques encourus, les moyens de protection, l'absence de vaccination, les mesures d'hygiène à respecter, la conduite à tenir en cas de morsure de tique. Pour la fièvre Q, l'information visera en particulier les femmes susceptibles d'être enceintes.
III. Examen médical périodique
Cet examen permet de vérifier l'absence de survenue d'une pathologie compatible après morsure de tique, piqûre de pou ou de puce ou avec une fièvre Q.
C'est également l'occasion de renouveler au travailleur l'information sur la maladie et les conseils de prévention, ainsi que la conduite à tenir en cas de morsure de tique.
Un dossier médical spécial doit être tenu pour chaque travailleur exposé et doit être conservé au moins 10 ans à compter de la cessation de l'exposition.
Remarque : en cas de rickettsiose survenue après morsure de tique ou après fièvre Q diagnostiquée, le médecin du travail doit alors pratiquer un examen médical de tous les travailleurs susceptibles d'avoir été exposés sur le même lieu de travail (massif forestier, bord de rivière...pour les tiques ; élevage, abattoir... pour la fièvre Q).
Actuellement, il n'existe aucune vaccination disponible en France pour aucune des rickettsioses décrites.
IV. Cas particulier : maintien dans l'emploi du salarié porteur d'une maladie professionnelle
Pour une rickettsiose guérie sans séquelle, il n'existe pas de contre-indication formelle à maintenir dans son emploi un travailleur ayant développé cette maladie, en insistant sur les moyens de prévention pour prévenir toute nouvelle morsure de tique.
Pour une fièvre Q chronique, une attention particulière sera portée sur le poste de travail et l'aptitude pourra être discutée au cas par cas.
V. Conduite à tenir en cas de constatation d'un cas dans l'entreprise
En cas de rickettsiose survenue après morsure de tique ou après fièvre Q diagnostiquée, le médecin du travail doit alors pratiquer un examen médical de tous les travailleurs susceptibles d'avoir été exposés sur le même lieu de travail (massif forestier, bord de rivière... pour les tiques ; élevage, abattoir... pour la fièvre Q).