Pathologie Guide de lecture
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Nom de la maladie
Infection à Streptococcus suis.
Transmission
Mode de transmission
La transmission à l'homme est rare.
En milieu professionnel, elle concerne essentiellement des travailleurs au contact direct de porcs infectés ou de leur viande (éleveurs, vétérinaires, bouchers, etc...). Le risque de transmission est plus élevé si le porc est symptomatique.
- En Europe, S. suis se transmet le plus souvent par l'exposition percutanée aux liquides biologiques, inoculation accidentelle ou souillure de lésions cutanées, lors de contacts directs par manipulation de porcs ou de viande de porc infectée. La présence de plaie non protégée favorise l'infection (1). La porte d’entrée n’est pas toujours retrouvée.
- Quelques cas d'infection par voie respiratoire ou digestive n'ont pu être formellement exclus.
- En Asie, la transmission par la consommation alimentaire de viande de porc crue ou insuffisamment cuite est la plus fréquente (1, 5).
- Pas de transmission interhumaine décrite à ce jour.
Période de contagiosité
Inconnue, pas de transmission interhumaine rapportée.
La maladie
Incubation
Clinique
Le tableau clinique le plus fréquemment décrit est une méningite accompagnée de fièvre, frissons et arthralgies. D’autres formes cliniques existent, associées ou non : septicémie, arthrite, spondylodiscite, endocardite (5). Ce tableau peut se compliquer par un choc toxi-infectieux et parfois d’un purpura fulminans (5).
La létalité est de l'ordre de 13 % pour les cas publiés (5). Les surdités ou les troubles vestibulaires séquellaires post-méningites sont fréquents chez les survivants.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur l’isolement de S. suis après mise en culture de prélèvements biologiques (hémoculture, liquide céphalo-rachidien, liquide articulaire). La détermination du sérotype capsulaire est réalisée secondairement sur la souche dans des laboratoires spécialisés (CNR et laboratoires vétérinaires).
Traitement
La majorité des souches reste sensible aux bêta-lactamines (notamment pénicilline et ceftriaxone), mais aussi à la vancomycine. En revanche, elles sont régulièrement résistantes à la tétracycline et aux macrolides, et inconstamment sensibles au chloramphénicol, aminosides, fluoroquinolones (1, 2, 5).
L’association de corticoïdes est discutée dans les méningites pour limiter le risque de perte auditive (5, 6).
Populations à risque particulier
Terrain à risque accru d'acquisition
Si la majorité des cas ont été décrit chez des personnes initialement en bonne santé (7), le risque d’infection est plus important en présence de certains facteurs de risques tels que alcoolisme, diabète, splénectomie, cancer évolutif, traitements immunosuppresseurs, pathologie cardiaque sous-jacente (5).
Terrain à risque accru de forme grave
Diabète, cirrhose hépatique, immunodépression, corticothérapie au long cours, splénectomie.
Cas particulier de la grossesse
Pas de donné disponible.