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Hépatite E

Virus de l'hépatite E

Sommaire de la fiche

Édition : octobre 2021

Agent pathogène Guide de lecture

Descriptif de l'agent pathogène

  • Nom

    Virus de l'hépatite E
  • Synonyme

    • VHE
  • Type

    Virus
  • Groupes de classement

    • 3

Virus à ARN simple brin, non-enveloppé appartenant à la famille des Hepeviridae, genre Orthohepevirus.

Huit génotypes ont été identifiés dont 4 majeurs chez l'homme.

Les génotypes 1 et 2, strictement humains, sont prévalents dans les pays en voie de développement (PED) où ils sont responsables d’épidémies. Les génotypes 3 et 4, prévalents dans les pays développés, sont zoonotiques. Ils sont responsables des cas sporadiques autochtones d'hépatite E en Europe, Amérique du Nord, Japon. Le génotype 3 est largement distribué dans le monde et le génotype 4 principalement en Asie.

Les génotypes 5, 6, 7, 8, beaucoup plus rares, sont également zoonotiques.

Réservoir et principales sources d'infection

Réservoir
  • Type(s)

    • Animal
    • Homme

Ce virus infecte l'homme et de nombreuses espèces animales (porc, sanglier, cerf, lapin, mangouste, yak).

Les génotypes 3 et 4 sont retrouvés chez le porc ; 3,4,5,6 chez le sanglier ; 3 chez le lapin, la mangouste et le cerf ; 4 chez le yak et 7 et 8 chez le chameau.

Le génotype 7 a été décrit chez un homme immunodéprimé qui avait consommé de la viande de chameau.

Principales sources d'infection

Lors des épidémies, la source de l'infection est la contamination fécale des réservoirs d'eau (génotypes 1 et 2). Pour les génotypes 3 et 4, la transmission se fait par ingestion de viande de porc ou de viande de cervidés (en particulier le foie de ces animaux) insuffisamment cuite, mais également par contact avec des animaux contaminés. Plus récemment, on a montré que l’environnement peut être contaminé par des sources zoonotiques. D’autres aliments comme les salades, les framboises de plein champ ou les coquillages (moules, huitres), sont sources de contamination (2).

Vecteur(s)
Pas de vecteur.

Viabilité et infectiosité

Viabilité, résistance physico-chimique

La stabilité du virus dans le milieu naturel n'est pas connue mais semble plus réduite que pour le virus de l'hépatite A. Comme tous les virus entériques non enveloppés, le VHE est probablement relativement résistant dans le milieu extérieur et des particules virales peuvent être détectées dans les eaux usées (2).

L'inactivation du virus VHE présent dans l'alimentation se fait par cuisson (191 °C) ou par ébullition pendant 5 min. Le chauffage des aliments à une température interne de 71°C pendant 20 minutes est nécessaire pour inactiver complètement le virus (le chauffage à 56 °C pendant 1 heure est insuffisant) (3).

Le virus est inactivé par l'hypochlorite de sodium ou le glutaraldéhyde (2).

Infectiosité

Dose infectieuse chez l'homme comprise entre 105 à 106 copies d'ARN. L'infectiosité dépend de la charge virale et du génotype.

In vitro, des cellules sont infectées avec 3,5 104 copies d'ARN.

Chez le singe, des doses de 105 à 106 copies d'ARN sont infectieuses chez 80 % des animaux.

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