Données épidémiologiques Guide de lecture
Population générale
Les populations exposées aux piqures de tiques sont les plus à risque de développer l’infection au virus TBE. Il s’agit de la population exposée soit du fait de leur lieu d’habitation, de leur profession, mais surtout de leur activité de loisir (activité de plein air, randonnée…) et de leurs habitudes de vie (cueillettes de champignons, de baies...).
De 5 000 à 13 000 cas d’encéphalite à tiques sont rapportés chaque année dans le monde. Le virus est présent en Europe centrale, en Europe du Nord et en Europe orientale, ainsi que sur l’ensemble de la partie septentrionale du continent asiatique jusqu’en extrême orient. Des infections ont récemment été identifiées en Europe occidentale comme le Royaume Uni ou la Belgique.
La partie Est et surtout Nord Est de la France représente la limite occidentale de la zone d’endémie.
En France, environ 20 cas/an d’infection par le virus TBE sont diagnostiqués ; les cas sont en majorité dans le Grand Est (surtout en Alsace), puis en Savoie et en Loire et Haute Loire (7, 8).
Une épidémie liée à la consommation de fromage de chèvre non pasteurisé a été déclarée dans le département de l’Ain en 2020.
Milieu professionnel
Les milieux professionnels au contact des tiques sont les plus exposés, en particulier les travailleurs forestiers. Dans cette population, la séroprévalence était comprise entre 1 et 5 % selon les populations étudiées dans le Grand Est (9).
En laboratoire
Quelques cas isolés ont été décrits parmi des techniciens travaillant dans des laboratoires de recherche utilisant du matériel viral dans le cadre d’expérimentation chez la souris. Dans un cas, une transmission par aérosol a été évoquée (2).