Les pneumopathies d'hypersensibilité (PHS) sont des pathologies immunologiques allergiques, non IgE médiées, en relation avec l'exposition à de nombreuses substances organiques et quelques substances chimiques de bas poids moléculaire. D'après les données épidémiologiques disponibles, la prévalence de cette maladie reste rare, les formes les plus fréquentes étant la maladie du « poumon de fermier », celle « des éleveurs d'oiseaux » et les PHS aux fluides de coupe contaminées par des microorganismes. Il existe toutefois de nombreuses formes étiologiques isolées qu'il ne faut pas méconnaître. Le diagnostic par le médecin du travail de la forme aiguë repose avant tout sur l'association de symptômes cliniques évocateurs à type de syndrome pseudogrippal dans les formes les plus typiques, à une exposition à un allergène essentiellement de type bactérien ou à des moisissures. Le diagnostic de la forme chronique, plus difficile, entre dans le cadre étiologique des fibroses pulmonaires, et nécessitera le plus souvent le recours à des structures spécialisées. La prévention de cette pathologie reposera sur la réduction des expositions aux allergènes, soit en agissant sur les conditions favorisant la prolifération des microorganismes, soit en mettant en place une prévention technique lors des gestes à l'origine des expositions les plus importantes. Enfin, les PHS font l'objet de tableaux de maladies professionnelles, tant au régime général qu'au régime agricole.