L'asthme aggravé par le travail (AAT) est défini comme un asthme préexistant aux expositions professionnelles, mais dont l'évolution est influencée par celles-ci. Sa fréquence est globalement estimée à 20 % des sujets asthmatiques en activité. De nombreuses expositions professionnelles ont été identifiées comme pouvant être responsables, parmi lesquelles celles aux poussières inorganiques (chantiers de construction), aux produits de nettoyage, aux vapeurs d'acides ou de bases, aux solvants ou encore aux fumées de soudage ou d'oxydes métalliques. Certains allergènes, tels que les isocyanates ou encore des agents physiques (le froid, les efforts) sont également susceptibles d'aggraver un asthme préexistant. Le diagnostic va reposer sur la mise en évidence d'une évolution des symptômes d'asthme en fonction des expositions professionnelles à ces irritants respiratoires Le pronostic des AAT semble être aussi péjoratif que celui des asthmes professionnels, en particulier en raison du retard habituel au diagnostic. Il est donc important que le médecin du travail soit particulièrement vigilant sur le repérage et le suivi des sujets concernés.