Parmi les dermatoses professionnelles, les urticaires de contact sont moins fréquentes que les eczémas. Néanmoins, il est indispensable de les rechercher à l'interrogatoire, en raison de leur gravité potentielle et du fait qu'un certain nombre de cas ne sont pas rapportés. Il est classique de distinguer deux mécanismes pour l'urticaire de contact : l'un immunologique et l'autre non immunologique. Les principales professions concernées sont celles de la santé, de l'alimentation, du secteur agricole ainsi que les vétérinaires, les personnels de laboratoire et les coiffeurs. Les protéines d'origine animale ou végétale sont les allergènes responsables. Les substances chimiques de bas poids moléculaire peuvent également être en cause. Le diagnostic étiologique est confirmé par des tests cutanés à lecture immédiate, essentiellement les prick-tests et parfois par la recherche d'IgE spécifiques. Le pronostic est conditionné par la possibilité d'accidents anaphylactiques, menaçant le pronostic vital en cas de ré-exposition à l'agent responsable. La prévention est donc capitale. Elle nécessite l'éviction de tout contact avec le produit incriminé à la fois au poste de travail et dans l'environnement du patient.